Le Président Macron s’est teinté de vert, en nommant Nicolas Hulot ministre de la Transition écologique et solidaire. Aux Législatives, EELV est susceptible de voir une partie de ses électeurs rejoindre La République en marche. 

En campagne, le Président Macron a imaginé un plan ad hoc pour obtenir une majorité au Palais Bourbon, lui permettant de mettre en musique son projet. L'investiture de candidats socialistes par La République en marche, fait craindre au PS une fuite de son électorat... À droite, les risques sont similaires : l’entrée au gouvernement de ministres Les Républicains séduit une partie de leurs sympathisants.

Hulot, prise de guerre de Macron

Les écologistes ne sont pas épargnés par cette stratégie. Parmi les prises de guerre d’Emmanuel Macron : Nicolas Hulot. Figure de l’écologie, l'ex-présentateur d'Ushuaïa est désormais ministre de la Transition écologique et solidaire.

Le parti EELV 30 n’y est pas insensible : « Nicolas Hulot ? Un vrai écologiste ! Mais il aura besoin de soutien, quand on voit les autres ministres libéraux du gouvernement. D’où la nécessité d’élire des députés EELV pour appuyer sa politique. Soyons optimistes ! », expose Claude Mercier.  Cet argument fera-t-il mouche auprès de certains électeurs écologistes, tentés de voter pour La République en marche ?

Plus défaitiste ou moins crédule, un militant tempère : « Je ne sais pas ce que Nicolas Hulot a négocié pour entrer au gouvernement, j’attends de voir… Ce qui est certain, c’est que cette nomination contribue à brouiller le jeu politique.» En juin, on saura qui avait la bonne main.

Coralie Mollaret

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