Objectif Gard : En tant qu'élue à la Culture, quelles émotions vous procurent la Semaine cévenole ?

Catherine Larguier : La Semaine cévenole, c'est d'abord beaucoup de travail de préparation, vous vous en doutez. Dès qu'elle est terminée, on passe au débriefing pour enchaîner sur l'année d'après. Mais c'est un grand bonheur de voir les gens ravis, en toute sécurité, entre familles. On voit des enfants qui participent, qui sont contents de repartir chez eux avec ce qu'ils ont fabriqué. Certains retiennent leur souffle quand ils voient les joutes, quand ils voient les combats à l'épée, donc c'est un grand moment festif. Et puis j'aime beaucoup aussi en tant qu'adjointe à la Culture, la partie culturelle avec tout ce qui est conférences, projections et qui amène une autre lumière sur notre ville.

Depuis sa création en 2010, c'est un événement très attendu des habitants. Comment est-ce qu'a évolué la Semaine cévenole durant toutes ces années ?

En 2010, on était peu d'élus à se costumer parce que ce n'était pas dans l'air du temps. Et puis, petit à petit, les gens sont venus, ça prend de plus en plus d'ampleur. On est costumé, on n'est pas déguisé, contrairement à ce que certains peuvent penser. Et là, je remercie fortement notre costumière, Laurence Magnanelli. Je pense que c'est un moment qui amène la joie et c'est pour ça aussi que les gens l'attendent. Vous savez qu'on n'a pas que des Alésiens, on a des gens qui viennent de Marseille et d'un peu partout en France. On a même des Suisses qui prennent leurs vacances chaque année pour venir toute la semaine. Donc on a des habitués, on a des gens maintenant qui viennent de très loin.

Et cette année, les femmes sont à l'honneur !

Nous sommes aussi dans "Alès Agglo, scène des mondes", où les femmes étaient une des thématiques importantes. Nous avons décidé de décliner ceci pendant la Semaine cévenole. On s'est rapprochés des archives et de la médiathèque Alphonse-Daudet pour savoir ce qu'on pouvait faire. Il y a une très belle exposition aux archives et on a de très bons conférenciers cette année qui vont nous parler de ce rôle de la femme. C'est ce que je disais, la femme au Moyen Âge n'était pas considérée comme égale à l'homme, il fallait se battre et c'est encore le cas aujourd'hui. Dans certains pays, c'est encore pire. On veut donner aussi un éclairage sur le rôle de la femme dans les sociétés, puisque vous savez que souvent, ce sont elles qui la font avancer.

Y a-t-il un moment en particulier qui vous fait envie cette année ?

Tout me fait envie dans la mesure où chaque fois, à chaque édition, on change de thématique. Cette année, les femmes sont à l'honneur. L'an dernier, c'était les réseaux sociaux au Moyen Âge, donc on apprend toujours et je suis curieuse d'apprendre. C'est valorisant de sentir que les gens se regroupent autour de thématiques comme ça. Ils échangent, on écoute la musique, on va au cinéma. On a un public maintenant très fidèle en dehors du côté festif. C'est toujours un bonheur quand on organise quelque chose et que les gens viennent nous voir en nous disant : "Écoutez, cette fois encore, c'était super".

Le week-end marquera le moment le plus chargé de la semaine. Quelles activités feriez-vous découvrir à une famille ?

Si on vient avec des enfants, je conseillerais le défilé avec les 450 moutons. C'est toujours un événement de les voir suivre les pas des bergers. Il y a aussi beaucoup d'ateliers participatifs pour les enfants, y compris ce mercredi d'ailleurs, au pôle scientifique et culturel de Rochebelle. Il y a des moments de jeux aussi, des contes... Sur le Fort Vauban en lui-même, on retrouvera des démonstrations avec le campement militaire, des tours de magie, des animaux. Tout est fait pour que les gens viennent en famille, se sentent en sécurité et profitent au maximum.