Objectif Gard : Le dimanche 24 décembre à partir de 19h au Parc des Expositions de Nîmes se déroulera le Noël du Coeur. Pouvez-vous nous en parler ?

Pasteur Marques : On prépare depuis début septembre cette nouvelle édition. Cette année, on fête les 30 ans du projet, initié par le pasteur Poujol qui est décédé. Il a porté l'initiative pendant 20 ans. On s'attend à ce qu'il y ait pas mal de monde vu que l'on est sorti des années Covid, mais malheureusement, on aimerait bien que les gens soient heureux chez eux. Nous sommes prêts à les accueillir, on attend 500 à 600 personnes. La soirée est sans inscription, n'importe qui peut venir gratuitement pour passer une soirée de Noël dans la joie, la convivialité et la paix, très important de l’associer à Noël. Nous sommes convaincus à l'Église que le Christ est venu apporter la paix sur Terre. Personne ne doit rester tout seul à la maison dimanche, on a préparé une belle animation musicale. Les gens qui viendront vont passer une belle soirée, ils seront accueillis avec un grand sourire. 

Comment s'est passée l'édition 2022 ?

On a distribué 500 repas pour les adultes, 100 pour les enfants. On a un programme spécifique pour les enfants, ils sont pris en charge à part. Entre 120 et 130 bénévoles ont participé l'année dernière, certains sont issus de la pastorale nimoise, mais on en a aussi qui viennent d'ailleurs. On est porté par nos convictions mais on n'a pas besoin d’être croyant pour donner. Il y a cet esprit d’ouverture avec ceux qui ont envie de donner du temps et de passer un réveillon de Noël tourné vers les autres. On a été pendant une petite quinzaine d’années à la salle d’exposition des Costières mais le parc des expositions est plus agréable et mieux adapté.

Les temps sont-ils plus durs ?

On est tous confrontés à la réalité de l’inflation, les temps sont difficiles avec la période que l'on traverse. On a une conjoncture défavorable, ça se ressent. Il y a plus de précarité, plus de gens en recherche de sens qui ne veulent pas s’arrêter à des limites matérielles. Je constate qu’il y a une précarité croissante et une recherche de spiritualité tout à fait renouvelée. Il y a ce désir de dépasser cette situation.

Qui vous a déjà confirmé sa venue ?

Pour l’instant, le vice-président du Conseil départemental Christian Bastid nous a dit qu'il viendrait, tout comme l'élue Chantal Barbusse et le proche du maire Geraldo Marzo. D’autres adjoints viendront sans doute, la ville de Nîmes nous soutient fortement, tout comme le Conseil départemental qui nous aide financièrement. Françoise Dumas sera peut-être présente si elle est sur Nîmes. La CCI nous prête gratuitement l'espace cette année. Les bus Tango nous mettent à disposition deux bus pour que ceux qui viennent puissent rentrer chez eux.

Comment êtes-vous organisés pour les repas ?

Aujourd’hui on ne peut plus faire comme il y a 30 ans. Avec toutes les normes en vigueur on ne peut pas faire du maison. On a donc fait appel à un traiteur (Dupont Restauration) et commandé 550 repas, les portions sont généreuses donc on pourrait monter à un petit peu plus. S’il devait y avoir encore de la nourriture, elle sera redistribuée, on prévoit ce qu’il faut pour que ceux qui viennent puissent repartir avec un ou deux repas supplémentaires. C’est un repas de fête, pour nous c’est une marque de respect d’inviter ces gens et de leur proposer le mieux possible. Tout a augmenté il faut être vigilant mais on fait au mieux.

D’autres actions sont-elles portées par la pastorale nîmoise ?

Le Noël du Coeur, c’est vraiment notre action majeure du point de vue de l’action sociale. Il n’y a pas d’autres manifestations si ce n’est avec le culte évangélique. En tout cas il y a beaucoup d'initiatives que nous soutenons comme le camion-douche qui fonctionne depuis quelques années, qui propose une douche, des habits, des coupes de cheveux, deux matinées dans la ville chaque semaine. La pastorale nîmoise ne peut pas organiser beaucoup plus, ce sont surtout les églises qui font le reste.