L'INTERVIEW L'humoriste Sellig : "On ne parle bien que de ce qu'on connait"
Le samedi 7 décembre 2024 à 20h30 à Vergèze Espace, l'humoriste Sellig jouera son spectacle : Sellig "Épisode 6". Connu pour ses sketchs évoquant des sujets du quotidien, le Lyonnais de naissance se confie sur plusieurs sujets
Vous avez commencé dans la cuisine pour finir sur scène, pourquoi ce changement ?
C'est Anne Roumanoff qui m'a fait changé. Elle m'a vu gagner Graine de star deux fois, dans certains festivals aisso et elle m'a choisi. "La chance que je t'offre ne passera pas deux fois mais cuisiner si", me racontait-elle. C'est mon mentor professionnel, on n'a pas du tout le même humour mais elle m'a tout enseigné. Elle m'a adouci, j'étais un chien fou, j'ai grandi dans une cité et elle m'a appris à mettre de l'eau dans mon vin, être plus empathique, et faire des sketchs plus doux.
Parlez-nous un peu de votre spectacle, qui s'intitule : Sellig "Épisode 6" ?
C'est toujours la même mécanique que pour mes anciens épisodes. Je vis et j'en profite pour regarder ce qui se passe autour de moi. Je note des idées, j'écris des sketchs sur mon environnement, sur ce qui évolue, c'est ce qui me permet de trouver cette inspiration. Il faut beaucoup de matière pour écrire, cela me prend un à deux ans d'écriture et six mois de remise en question pour faire le bilan de tout ce travail.
En quelque sorte, votre humour est surtout basé sur ce que vous vivez...
Oui parce qu'on ne parle bien que de ce qu'on connait. Je suis de partout avec les gens : dans les supermarchés, le métro, les foires, les marchés, dans la rue, en voiture... je fais des sketchs que je maîtrise, sinon je vais dire des âneries. C'est naturel parce que ce sont des sujets que j'ai vécu, et si je ne les ai pas vécu, ce sont des sujets qui touchent mon entourage.
Vous parlez beaucoup d'ailleurs de votre famille dans vos sketchs, notamment de votre femme ou de votre soeur, quels retours est-ce qu'ils vous font ?
Depuis 30 ans, mon entourage est habitué et ça fait partie de leur quotidien. D'ailleurs pour l'anecdote, je n'ai pas de soeur, mais j'ai une cousine qui est comme ma soeur. Elle peut donc sortir dans la rue sans se faire embêter, mais ça les fait rire (sourires).
Beaucoup d'humoristes aujourd'hui se servent des réseaux sociaux pour se faire connaître, est-ce vous les utiliser vous aussi ?
Pas vraiment, un peu mais sans plus. Je ne me tiens pas une rigueur, je ne m'en sers pas plus que ça mis à part pour informer le public de manière rigolote sur mes prochaines dates de spectacle par exemple. Pour moi ce sont des médias de communication et de propagande, et puis ça prend beaucoup de temps.
On vous connait en tant qu'humoriste mais aussi en tant qu'écrivain, est-ce qu'on pourrait vous voir un peu plus dans le cinéma un jour ?
La télévision j'y vais quand on m'invite et encore il faut que je fasse un sketch, mais le cinéma oui pourquoi pas. Je n'ai jamais couru après, mais ça peut être intéressant de travailler dans ce domaine, si les sujets que l'on me propose me plaisent, même s'ils durent deux minutes. J'ai beaucoup de collègues qui font des comédies mais ce n'est pas trop le genre qui m'attire.