Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 15.06.2024 - Propos recueillis par Corentin Corger - 3 min  - vu 1003 fois

L'INTERVIEW Yoann Gibelin (USAM) : "J'ai conscience d'arriver avec l'étiquette PSG"

yoann gibelin

Yoann Gibelin, nouvelle recrue de l'USAM 

- Photo Corentin Corger

Double champion de France avec le club parisien, Yoann Gibelin fait partie des cinq recrues de l'USAM pour la saison prochaine. Découvrez les premiers mots de l'arrière gauche de 24 ans qui revient sur son arrivée dans le Gard et ses ambitions après avoir été éloigné longtemps des terrains. 

Objectif Gard : Comment un champion de France se retrouve à Nîmes ? 

Yoann Gibelin : À Paris, dès le début de la saison, je savais que j'étais en fin de contrat et donc je me projetais sur la suite de ma carrière. Ma blessure a fait que ça m'a laissé le temps de préparer mon avenir. Plusieurs clubs étaient intéressés dont Nîmes. On avait eu des contacts déjà la saison d'avant. Quand l'opportunité s'est présentée et que l'USAM m'a fait part de son envie que je fasse partie de ce projet, j'ai dit oui. 

Qu'est-ce qui a fait la différence dans votre décision ? 

L'USAM est un club historique qui a toujours fait partie des places fortes du handball français avec un passé européen. Je savais que récemment c'était plus compliqué pour aller chercher l'Europe et je vois une opportunité de me challenger et d'avoir des objectifs hauts. J'étais à Paris et je jouais la Ligue des champions, une fois que l'on goûte à ces compétitions européennes, on a envie d'y revenir et du coup j'ai foncé. 

"Deux saisons à Paris assez compliquées"

Vous sortez d'une saison blanche après une fracture du tibia gauche, dans quel état d'esprit êtes-vous ? 

Je suis dans un état d'esprit super positif. J'ai connu deux saisons à Paris assez compliquées avec très peu de temps de jeu. J'arrive avec plein d'ambition, une envie de revanche, de bien faire et en espérant qu'il n'y aura pas d'imprévus pour stopper tout ça. L'envie de jouer surtout. C'est ce qu'il m'a manqué durant cette saison. J'ai envie d'être le plus performant possible. 

Mentalement, comment avez-vous vécu cette saison ? 

C'est la première grosse blessure que j'ai eue, j'ai rarement été éloigné aussi longtemps des terrains. Psychologiquement, cela n'a pas été simple tous les jours. Surtout après la blessure quand on se projette, sur tout ce temps sans faire de sport où on est handicapé dans la vie de tous les jours, on a besoin des proches. Au delà de l'envie de rejouer, il y a toute une partie pour redevenir une personne autonome qui est dure. Le retour au hand a été long aussi. Mentalement, une blessure c'est une épreuve. 

"Une envie forcément décuplée"

Vous avez joué quelques minutes sur la fin de saison, comment vous-êtes vous senti ? 

Super bien ! Le mot d'ordre dans ma tête c'était profiter. J'ai repensé à tous ces moments dans la salle des kinés en train de faire mes exercices à me concentrer sur le moment où je reviendrais sur le terrain. J'avais pleinement conscience du travail effectué pour revenir là donc les premières minutes de temps de jeu que j'ai pu avoir, étaient axées sur le fait de retrouver des sensations. Les vacances vont aider à reprendre au niveau corporel, physique et mental. J'ai hâte que la saison reprenne pour revenir avec une envie forcément décuplée. 

Avez-vous conscience que les attentes sont fortes vous concernant ?

Oui j'ai conscience d'arriver avec l'étiquette PSG. Cela rajoute quelque chose. Après naturellement de par mon parcours, j'ai l'ambition d'être performant. Le regard des gens et les attentes sont élevées mais les attentes que j'ai envers moi-même le sont aussi. Le club en a aussi. L'équipe a envie d'aller chercher des objectifs importants. Tout coordonne. Il y a que du positif de toute cette envie commune. 

"Je suis une personne assez introvertie"

Quelles sont vos ambitions cette saison avec l'USAM ?

L'objectif est clair, c'est de retrouver l'Europe. Cette saison, cela s'est joué de peu, à un match finalement. Je pense que l'on a toutes les qualités pour y arriver. On a des joueurs qui vont nous rejoindre en cours de saison qui sont blessés comme Boïba Sissoko. C'est une vraie plus-value. On a des super recrues. On a largement le potentiel pour atteindre cet objectif. Il faudra mettre en place le bon état d'esprit pour franchir cette étape. C'est par le travail que viendront les résultats.

Vous l'avez côtoyé à Créteil, quelle est votre relation avec Boïba Sissoko ?

J'ai une très bonne relation avec Boïba. Je suis descendu deux jours à Nîmes, j'ai dormi chez lui. Ça en dit long. Je suis une personne assez introvertie dans la vie, à Créteil j'étais dans mon coin mais il avait ce rôle de grand frère. Ça a toujours été une super personne, un bon conseiller et un travailleur incroyable. Il a enchaîné deux blessures, je lui ai envoyé des messages de soutien. 

Connaissez-vous d'autres joueurs de l'équipe ? 

Le handball est une grande famille. Je connais Dylan Soyez (nouveau gardien) avec qui j'ai joué à Créteil. On était colocataire au centre de formation. On a une très bonne relation. Il y a tout une colonie cristolienne qui arrive à Nîmes, j'espère qu'elle portera chance. J'ai partagé aussi des stages avec Tom Poyet en équipe de France jeunes et j'ai hâte de rencontrer le reste de l'équipe. 

Propos recueillis par Corentin Corger

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