Une 5 ème édition des Lives au Pont sous le signe du 30 ème anniversaire du classement du site au Patrimoine Mondial, il n'en fallait pas plus aux organisateurs pour offrir une programmation riche et cohérente.

Un jeudi soir hip-hop, un vendredi soir pop, et de la musique électronique pour faire le lien entre les deux, les Lives au Pont 2015 étaient cohérents. La météo a aidé, un léger vent est venu adoucir la chaleur presque insoutenable du jeudi.

Un line-up très bien senti. 25 000 personnes étaient réunies pour les deux jours. Un résultat impressionnant mais légèrement en dessous du record atteint en 2014 avec 30 000 visiteurs. Sur scène, les artistes les plus attendus n'ont pas déçu, à commencer par la performance de Cypress Hill, après plus de 5 ans d'absence dans la région. Le duo de Los Angeles a livré un show détonnant et a affirmé son statut de précurseur d'un mouvement qui a bien grandi. Mais eux ont choisi d'être fidèle aux racines du genre, et c'est probablement ce qui a séduit l'audience. Idem dès le lendemain, avec le duo Brigitte, qui, à la même heure que leur confrères californiens, a apporté ce qu'il fallait de sexy avant une soirée finale tenue par lilly Wood & The Prick, Apollonia et Flume. Six groupes par jours, des artistes locaux émergents pendant les intervalles, les programmateurs ont vu juste. De 17h30 à 2h du matin, l'ordre de passage a été très justement défini, avec des têtes d'affiche en milieu de soirée plus fédératrice, et des deuxièmes parties en apothéose.

Seul bémol - il en faut toujours un - des changements de plateaux sur l'unique scène des Lives au Pont assez longs qui ont fait patienter le public parfois pendant près d'une trentaine de minutes.

Baptiste Manzinali