Un territoire, une spécialité. À Montpellier, dans le domaine de la santé, on mise sur le diagnostic. À Nîmes, sur les dispositifs médicaux, avec une ambition répétée par le président Yvan Lachaud : la création d’emplois.

À travers l’agence de développement économique, Openîmes, présidée par Michel Mathieu, Nîmes Métropole veut développer deux filières économiques : la sécurité civile et les dispositifs médicaux. Cette dernière est prometteuse et connaît une croissance annuelle de 4%. « L’essentiel pour nous, c’est le développement de l’emploi », répète le président de l’Agglo Yvan Lachaud. L’autre atout, c’est l’existence de l’IDIL créé par le CHU Carémeau. Ce centre d’évaluation clinique des dispositifs médicaux permet à Nîmes Métropole de compter une longueur d’avance sur d’autres territoires. Les premiers résultats, encore modestes, commencent à tomber : depuis qu’Openîmes s’est lancé sur ce créneau en janvier 2016, 36 projets ont été étudiés, 5 ont abouti (4 en 2016 et 1 en 2017).

Parmi ces nouveaux venus, Thierry Breul, responsable de Blitigel, une société montpelliéraine qui a trouvé une écoute à Nîmes. L’homme s’est positionné dans une niche en créant un dispositif pour l’administration des médicaments broyés pour les personnes atteintes de trouble de la déglutition. Autrement dit, grâce à un ingénieux système, il propose une préparation où les comprimés sont écrasés ce qui procure un formidable gain de temps au personnel hospitalier. En France, 150 000 personnes hébergées en EHPAD souffriraient de cette pathologie. Voilà le genre de projets, de bonnes idées, qu’Openîmes souhaite accompagner. « On veut être un facilitateur », résume Yvan Lachaud. Un message qu’il ne manquera pas de faire passer les 10 et 11 mai prochains lors des 3èmes rencontres nationales des dispositifs médicaux au CHU le premier jour et à l’Atria le second.