Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 31.10.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 374 fois

LUSSAN Alary, Bouad et Verdier visitent la « pépite » Gravier

Le député Fabrice Verdier, le président de la région Damien Alary, le chef d'entreprise Jean-François Gravier et le président du département Denis Bouad, hier au laboratoire Gravier, à Lussan (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Quand on entend qu’on est dans un pays où tout va mal, voir une entreprise comme celle là… » : le président de la région Languedoc-Roussillon Damien Alary n’a pas fini sa phrase, mais on comprend le message.

En substance, que dans cette période de campagne électorale pour les régionales de décembre, il est bon d’aller voir aussi ce qui marche.

« Cette année nous serons à 15-20 % de croissance »

Et pour le coup, le choix du laboratoire Gravier, installé dans des locaux flambants neufs de la zone artisanale de Lussan, pile entre Alès et Bagnols, ne doit rien au hasard. Outre qu’elle est située dans le fief du député et conseiller régional Fabrice Verdier, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de cosmétiques, savons, produits d’entretien ou encore compléments alimentaires bio affiche une croissance insolente.

« Cette année nous serons à 15-20 % de croissance, revendique le patron, Jean-François Gravier, qui a repris l’entreprise familiale au début des années 2000 et multiplié le chiffre d’affaires par 13 depuis. Nous ferons 7 à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 1 million à l’export. » Résultat, l’entreprise a des projets : « ici nous avons 3 800 mètres carrés et à partir de l’an prochain, nous ferons sur le terrain d’à côté un deuxième bâtiment pour créer une plateforme logistique et rapatrier l’activité de Domazan », où les stocks sont entreposés. Après avoir déjà investi plus de 5 millions d’euros, aidés à hauteur de plus de 300 000 euros par les fonds publics notamment de la région, l’entreprise va donc de nouveau sortir le carnet de chèques.

« Les aides ont été un petit coup de pouce », estime Damien Alary, avant d’affirmer qu’« avec 44 emplois, c’est une entreprise à laquelle il faut que nous fassions très attention. Si vous avez les projets, on ira. » Comprendre : une entreprise que la région doit continuer à accompagner, d’autant qu’elle « démontre qu’on peut s’installer ailleurs que dans une métropole et réussir », note Damien Alary, « c’est une pépite », abonde Fabrice Verdier.

Un exemple de la fracture numérique

Oui mais, parce qu’il y a un mais : l’accès au numérique, qui peut être qualifié pudiquement de passable, puisque le téléphone portable ne passe pas, et internet propose un débit d’un méga seulement. « Ce n’est pas possible d’aller dans un laboratoire aussi sophistiqué et de ne pas avoir le téléphone, s’emporte le président de la région en repliant son téléphone à clapet. Je sais que ça coûte cher, mais c’est un choix capital sous peine de freiner votre développement. »

« Sur le téléphone, on se bat maintenant depuis des années », affirmera Fabrice Verdier quand le président du département Denis Bouad rappellera, en se tournant vers la conseillère départementale Les Républicains Valérie Meunier qu’« il y a quinze jours on a délibéré sur un projet de développement du très haut débit de 200 millions d’euros, pour le déployer sur l’ensemble du département et en priorité dans les zones d’activité pour permettre l’installation des entreprises et la création d’emplois. » Il faudra sans doute cela pour que le laboratoire Gravier ait enfin un voisin sur sa zone d’activités.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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