NÎMES À l'institut d'Alzon, les élèves ukrainiens ont fait leur rentrée
En ce mois de septembre, quinze élèves ukrainiens dont neuf en élémentaire ont fait leur rentrée au sein de l'institut Emmanuel d'Alzon. C'est le cas de Katia, 9 ans, qui suit un enseignement classique en CE1.
Depuis mars dernier, des élèves ukrainiens sont accueillis au sein de l'institut Emmanuel d'Alzon de Nîmes. Début septembre, ils sont quinze à être rentrés, dont neuf en primaire et maternelle pour débuter pleinement cette nouvelle année scolaire. C'est le cas de Katia, 9 ans, qui fait partie d'une classe de CE1. Sa soeur Sofia et son frère Ernest sont aussi scolarisés dans l'établissement privé catholique.
"Katia peut compter sur l'aide d'une camarade d'origine russe donc spontanément le rapprochement s'est fait. Elle est bien intégrée et c'est déjà dire quelques phrases", se réjouit Sophie Mesnier, son institutrice, qui effectue sa 21e rentrée scolaire. Démonstration faite en direct, la jeune fille sait aussi compter jusqu'à 20 en français. Comme il n'est pas évident d'apprendre une nouvelle langue, et pour que tout se passe en douceur, il est demandé aux parents de venir chercher les enfants le midi pour faire une pause avec la langue de Molière au milieu de la journée.
Des familles qui ont fui la guerre en Ukraine, désormais dans une optique de vivre en France et de s'y intégrer. Ce matin-là, Katia a découvert la bénédiction des cartables pour que la réussite l'accompagne toute l'année. En attendant que ces familles puissent obtenir des aides de l'État pour financer la scolarité, l'Ogec (Organisme de gestion de l'enseignement catholique) d'Alzon prend en charge la moitié des frais, un geste fidèle aux valeurs de partage et de solidarité instaurées par le Père Emmanuel d'Alzon.
Corentin Corger