Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 11.02.2022 - anthony-maurin - 2 min  - vu 187 fois

NÎMES Ciné-débat autour du film "Chronique de la terre volée"

Début février, le CAUE avait déjà organisé une session au Sémaphore (Photo Archives Anthony Maurin).

Le CAUE héberge la maison de l'habitat (Photo Archives Anthony Maurin).

La prochaine activité du Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement du Gard se déroulera au cinéma Le Sémaphore pour un ciné-débat autour du film "Chronique de la terre volée", jeudi 17 février à 18h.

Un film sur le lien qui unit l'individu à son habitat, sur l'organisation et l'engagement nécessaires pour la défense de celui-ci. La projection sera suivie d'une "petite leçon de cinéma" par Jean-Yves de Lepinay.

Sur une colline en banlieue de Caracas, deux ans après l'arrivée de Nicolas Maduro, successeur d'Hugo Chavez à la présidence du Venezuela, les habitants d'un quartier pauvre de la capitale doivent s'organiser pour obtenir les terres sur lesquelles ils se sont installés avant que le gouvernement ne vacille. Ils y pratiquent l'autogestion et la démocratie participative mais la situation politique tendue engendre crispations et individualisme parmi les habitants.

Pour se saisir du décret sur la redistribution des terres urbaines et ne pas être expulsés quand les révolutionnaires ne seront plus au pouvoir, les habitants doivent dessiner le plan d'un quartier chaotique (constructions emboîtées les unes dans les autres, escaliers tortueux à flanc de colline). Ils doivent entériner des statuts, voter des règles de vie en communauté, et surtout rassembler le maximum de témoignages pour une chronique du lieu : préciser comment les habitants sont arrivés là et recenser ce qu'ils ont bâti... Un travail de fourmi mené par un groupe de femmes motivées dont Keila, fervente partisane de la révolution.

Dans ce portrait de lutte, la réalisatrice Marie Dault, avec une grande délicatesse, n'hésite pas à mettre en avant les femmes qui, au nom du collectif, affrontent l’inertie et l’ineptie bureaucratiques. C’est visiblement beau à voir. Une histoire populaire du passé de la cité qui se retrouve face au présent qui plonge peu à peu le pays dans la plus grave crise de son histoire. On y parle de la population, de l'histoire, de la justice, de la vie urbaine, de la pauvreté, du logement et du Vénézuéla. Autant dire que les débats qui suivront seront, à coup sûr, bien animés.

Jeudi 17 février à 18h au cinéma Le Sémaphore. Entrée payante au prix d'une place classique. Pour plus d'infos, appelez Pascale Parat-Bezard 04.66.70.98.56 - p.bezard@caue30.fr

Anthony Maurin

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