NÎMES Franck Proust joue son avenir politique devant le tribunal correctionnel
Le président de l’Agglomération de Nîmes est jugé à partir de ce mardi matin et pour trois jours devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour « favoritisme » et « trafic d’influence ».
Une affaire qui a débuté il y a quinze ans, avant de s’enliser de nombreuses années. Ce n’est qu’en 2017 que Franck Proust a été mis en examen dans le dossier dit de la SENIM, la société d’économie mixte de laquelle il était le patron au moment des infractions reprochées, au milieu des années 2000. Dans ce dossier complexe, deux sortes de délit sont ciblées.
Franck Proust est prévenu d’avoir procédé à des octrois de marchés publics sans passer par la procédure d’appels d’offre. C’est le cas notamment pour des travaux d’aménagements effectués au Triangle de la gare à Nîmes. L’autre délit visé par la justice est la cession d’un terrain à un promoteur réputé proche de Franck Proust. Des terrains dont le prix a flambé par le simple passage dans le cabinet du promoteur.
Franck Proust a toujours nié avec vigueur les faits qui lui sont reprochés. Il joue son avenir politique en cas de condamnation et d’interdiction de droit civique et civil. Une interdiction qui reviendrait à le déclarer inéligible. Si l’audience est prévue pour se terminer en fin de semaine, le délibéré, lui, devrait être rendu ultérieurement.
Boris de la Cruz