NÎMES Journée mondiale de la lutte contre l'AVC, le CHU s'organise
L’accident vasculaire cérébral (AVC) fait une victime toutes les quatre minutes en France soit environ 150 000 personnes chaque année. C’est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de décès. Il s’agit donc d’un problème de santé publique majeur.
La journée mondiale de lutte contre l’AVC a pour but de sensibiliser la population à cette maladie, de l’informer sur les signes de l’AVC pour que chaque victime puisse alerter et être traitée le plus tôt possible et enfin de promouvoir des actions de prévention.
L’accident vasculaire cérébral (AVC), communément appelé "attaque cérébrale", est dû dans la grande majorité des cas (85 %), à une interruption brutale de la circulation sanguine par un caillot obstruant une artère du cerveau. L’artère bouchée n’apporte plus suffisamment d’oxygène et d’éléments nutritifs au cerveau, entrainant la mort des cellules cérébrales dans la zone du cerveautouchée. Dans 15 % des cas, il s’agit d’une hémorragie cérébrale, due cette fois à la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral, entrainant également une perte de fonction du cerveau. La gravité de l’AVC dépend de la localisation et de l’étendue des zones cérébrales touchées.
"Cette pathologie est souvent méconnue de la population générale, alors que près de 800 000 français sont touchés aujourd’hui et que plus de 500 000 en gardent des handicaps. La prise en charge de l'AVC en urgence et de prévention secondaire est un enjeu majeur de santé publique en France pour réduire le risque de handicap", indique le professeur Éric Thouvenot, chef du service neurologie au CHU de Nîmes.
Sous l’impulsion du service de neurologie et de la consultation post AVC du CHU de Nîmes, des ateliers animés par les différents acteurs de la prise en charge des AVC sont organisés dans l’enceinte du CHU (site de Carémeau) sous forme de stands, le vendredi 29 octobre prochain par une équipe multidisciplinaire réunissant neurologues, médecins rééducateurs, médecins du sport, addictologues, infirmières, diététiciennes, pharmaciens et permanenciers du SAMU.
Au programme : l'AVC en quelques chiffres, comment reconnaître un AVC ? ; les bons réflexes : que dire au SAMU ? ; la prise en charge en phase aiguë ; que faire pour prévenir la survenue ou la récidive ? ; la lutte contre les facteurs de risque vasculaires ; la reprise du sport et l’intérêt de l’observance thérapeutique.