NÎMES La Femme a "foutu le bordel" à Paloma
La femme est venue foutre le bordel, de leur nouveau projet éponyme, à Paloma ce vendredi soir à Nîmes. Ils avaient promis la déconnade sur scène et ont réussi à enchanter la scène nîmoise malgré l'absence de la chanteuse Clémence Quelennec.
La femme, un groupe vintage
La femme c'est un rock inclassable. Les compositions sont psychédéliques et la voix monocorde. Un mélange indéfinissable de Taxi Girl, Velvet Underground et Peaky Blinders. Un faux rythme synthétique mais vrai. Le groupe se forme en 2010 autour de Sacha et Marlon, potes de lycée à Biarritz. Ils expérimentent leur musique, prennent du plaisir, et ça s'entend.
La Femme décroche une Victoire de la musique en 2014 pour “Psycho Tropical Berlin”, dans la catégorie album révélation de l'année puis sort un deuxième album “Mystère” en 2016. En 2020, le groupe annonce son troisième album “Paradigme” malgré le départ de sa chanteuse principale, Clémence Quélennec, concentrée sur son projet solo “Aja”.
Clémence Quélennec qui manque terriblement sur scène car si Paloma s'est réveillée sur Nous étions deux puis Anti taxi, nous ne pouvons qu'être nostalgiques du temps de la franche déconnade et la douce folie des concerts de Saint Malo en 2013 et des moments où Sacha ramait sur la foule avec son bateau pneumatique. Son jeu de jambes digne d'un footballeur du Nîmes Olympique et la folie organique de Marlon arrivent presque à faire oublier le déhanché subtil et la voix immaculée de Clémence Quélennec. Mais sans Clémence, il n'y a pas la femme ressort...
La femme nous donne du plaisir malgré tout en conservant son originalité, sa force et sa folie désinvolte.
Yannick Pons