NÎMES La Gauche nîmoise prend de la hauteur et reprend des couleurs
Depuis plusieurs mois un travail s'est engagé à Nîmes en vue des élections municipales et communautaires de mars 2020, à partir de l'appel pour " Ouvrir une Nouvelle page de l’histoire de Nîmes / pour une ville solidaire, écologique et citoyenne" publié à la fin de l'année 2018 par la partie gauche de la gauche locale.
Les signataires sont aujourd'hui plus de 600 et les choses avancent tout doucement. Parmi le collectif éclectique, des citoyens engagés dans le monde associatif, des militants membres de partis politiques comme des insoumis, des membres du parti Génération.s de Benoît Hamon, des communistes, des écologistes et des socialistes...
De nombreux sujets sont débattus lors de réunions publiques depuis plusieurs mois. Les porte-paroles du collectif " Nîmes nouvelle page ", Françoise Armand, Vincent Bouget, Frédéric Deschamps, Pierre Garcia, Florence Thiébaut et Meiké Fusat seront là. " Nous étions 150 signataires en novembre, nous sommes maintenant plus de 600. Nous rassemblons autour des valeurs solidaires, écologiques et citoyennes avec la volonté de créer un espoir afin de tourner la page des 18 années de gestion de la ville par la droite " entame Vincent Bouget avant de reprendre, " La Ville doit s'émanciper du macronisme et doit être gérée de manière démocratique. Nos militants viennent de tous les horizons de la gauche, encartés ou non, ici tout est très horizontal. Nous avons des groupes de travail, nous avons organisé six agoras sur des thématiques différentes, notre démarche est inédite, nous construisons en avançant et nous allons au-delà des partis politiques. "
Mise en commune d'un idéal
Vous l'aurez compris, la gauche se réveille et rappelle aux Nîmois qu'elle les a quelque peu oublié ces dernières années. Défaite après défaite, les idées étaient devenues maigroulettes pour connaître un véritable rebond politique. La pensée domine à présent, loin des egos de chacun. Mais pour gagner il faut jouer. Pour Florence Thiébaut, " Il y a urgence à de rassembler. Il n'y a que comme cela qu'on pourra gagner et rendre la ville écologique et solidaire. Partir séparément signifierait perdre. On nous le reprocherait ! Nous en avons marre de voir les gens dans la misère à Nîmes, la sixième ville de France la plus pauvre. C'est à nous de porter l'espoir de l'élan citoyen comme c'est aussi le cas à Marseille. "
Dans le collectif, de simples citoyens sont présents mais il y également des personnes qui ont déjà connu l'espoir. Sur la liste de Sylvette Fayet en 2014, Françoise Armand prend les devants, " Nous avons dégagé 15 points forts avec les quatre focus que sont la solidarité, la citoyenneté, la transition écologique te le développement économique. C'est sur ce dernier point que personne ne nous attend ! Nous lançons un appel à tous les experts qui veulent nous rejoindre, notre développement économique peut être solidaire, écologique, transparent et citoyen. "
Plus de gestion libérale
D'autres voix se font entendre. Celles de Frédéric Deschamps, cor-représentant de Génération.S à Nîmes et de Pierre Garcia, membre du Parti Socialiste et architecte de son état. Pour le premier, " Nous apportons nos idées, nous devons inventer une nouvelle manière de gérer une ville avec ses habitants. Ils pourront prendre part aux décisions, la consultation continuera. Après la Feria des Vendanges aura lieu la Feria de la démocratie, nous allons aller à la rencontre des Nîmois après le 20 septembre, ils viendront aussi nous voir pour nous dire ce qu'ils veulent ! " Pour le second, la transition écologique sera l'axe fort de la campagne à mener. " Le climat nîmois est particulier et complexe, le réseau de transport n'est pas conçu pour être durable, il n'y a pas de mode doux... Chacun doit s'investir, c'est aussi cela la solidarité, c'est un enjeu fort que nous défendons. "
Des portes-parole unis dans la démarche et prêts à désincarner leur mouvement pour réincarner ses idées. " Il n'y a pas de sauveur suprême " lâchait Vincent Bouget. " Tout est possible, nous ne voulons pas d'une gestion libérale de la commune " concluait Pierre Garcia. Lors des élections et surtout dans l'isoloir, les Nîmois vont-ils regarder les programmes avant les noms et les partis ?