NÎMES Le cinéma s'offre un ticket d'entrée à l'université et vice-versa
Le président de l'université de Nîmes, Benoît Roig, et le directeur du cinéma CGR, Evrard Zaouche, ont signé ce lundi 29 novembre, une convention cadre de collaboration. Les deux partenaires s'associent autour d’actions relatives à la culture et à la vie étudiante. Charge aux étudiants d'en être les acteurs.
Unîmes et le cinéma CGR sont désormais liés par une convention de laquelle découlera prochainement de nombreuses actions. Au mois d'octobre déjà, les deux institutions avaient organisé une opération nommée La Nuit du Droit, qui avait rassemblé quelque 400 personnes dans l'une des salles du cinéma nîmois. "Vous le savez, l'université est tournée vers son territoire et travaille volontiers avec des partenaires locaux pour accompagner les étudiants en dehors de la formation vers les domaines social, sportif et culturel", a introduit Benoît Roig, le président d'Unîmes, soulignant l'importance d'un tel partenariat après les difficultés rencontrées par les cinémas, liées à la pandémie.
Une baisse de fréquentation de 45% chez les 15-25 ans
De mauvais souvenirs dont le directeur du CGR ressent encore des effets spéciaux en termes de fréquentation. L'ensemble des cinémas français en sont victimes. "Une étude du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, Ndlr) présentée à la fin du mois d'octobre montre qu'en cette période post-covid, la plus grosse perte de clientèle se concentre chez les 15/25 ans. Elle est de l'ordre de 45%", s'inquiète Evrard Zaouche. L'émergence des plateformes de vidéos à la demande est la principale raison avancée pour expliquer l'absence des jeunes dans les salles obscures. Pour redynamiser la fréquentation des lieux de diffusion culturelle, notamment des salles de cinéma, le CNC a lancé un appel à projets dans le cadre du Plan relance. Le cinéma nîmois a d'ores et déjà déposé son dossier dans lequel figurent ses propositions dédiées au public jeune, avec comme cible prioritaire les 15-25 ans.
Alors bien sûr, cette convention signée entre les deux partenaires devrait susciter chez les étudiants l'envie de revenir au grand écran. Cela passera par l'organisation d'événements particuliers. Des avant-premières par exemple, en présence d'acteurs et/ou de réalisateurs. Mais aussi et cela devrait très prochainement être mis en place : l'opération Ciné-Culte. "L'objectif, c'est que les étudiants établissent une programmation à partir d'une liste de films remasterisés. On prévoit une dizaine de séances dans l'année, ouvertes à tous. Et à l'occasion de la dernière projection, ils décerneront le prix du meilleur film culte", se réjouit le directeur du CGR. Une proposition en parfaite adéquation avec la volonté du président de l'université : "Mobiliser les étudiants, faire qu'ils soient acteurs de ce partenariat, mais aussi que les associations étudiantes exportent des événements au CGR." Et le cinéma s'invitera également au sein de l'université nîmoise, à l'occasion de rencontres ou de projections de film en amphithéâtre ou en plein-air, tous les scénarios sont permis.
Stéphanie Marin