NÎMES Logement social : la nouvelle vie de Nolan, 17 ans, lourdement handicapé
À l'occasion de la semaine nationale du HLM, Un toit pour tous veut montrer « un autre visage » de l’habitat social. À travers l’exemple de Wanda, maman d’un adolescent souffrant d’une grave scoliose, le bailleur met en avant les solutions d’adaptation des logements.
"Nous avons retrouvé une vie de famille". C'est la satisfaction de Wanda, maman de Nolan, 17 ans, qui souffre depuis plusieurs années d'une grave scoliose. Tout commence il y a un an. La famille monoparentale vit dans un logement social à Nîmes. Quand Wanda voit le handicap de son adolescent s’aggraver, elle demande au bailleur social* d’aménager son appartement : « mon fils qui est en fauteuil n’avait pas d’autre choix que de rester dans sa chambre. Les locaux n’étaient pas adaptés, c’était une prison… ». Wanda demande alors à son bailleur de réaliser des travaux : « ils ont refusé. Moi, je voulais rester dans ce logement puisque c’est ici que nous avons a vécu avec leur père. Il y avait une valeur sentimentale ».
Face à cette situation, la maman se résigne : « nous devions déménager ». Scolarisé à D’Alzon, son fils obtient l’aide du directeur de l’établissement : « Yvan Lachaud a fait accélérer notre demande », avoue Wanda. La famille entre rapidement en contact avec Un Toit pour Tous (bailleur social privé) et emménage dans un nouvel appartement, situé près de la route de Sommières.La question des travaux reste d’actualité pour la famille. Seulement cette fois, le bailleur s’engage à en financer une partie.
Des travaux financés par la MDPH et le bailleur
Après la visite d’un ergothérapeute, en charge de lister les besoins, le montant des travaux s'élèvent à 10 000 €. Ces derniers se concentrent essentiellement dans la salle de bain : mis en place d'une douche sans bac, d'un lavabo et d'un chauffage adapté. Wanda constitue, en aout 2015, un dossier et demande une subvention auprès de la MDPH. La Maison départementale des personnes handicapées accepte de lui verser une aide de 5 000 €. Un toit pour tous accepte, lui, de financer la moitié restante. « Chaque année, nous consacrons une enveloppe de 160 000 € dans notre budget d’investissement pour ce type d’opération. Cela représente entre 20 et 40 logements », informe Alexandre Crochet, responsable du service patrimoine.
Un an plus tard, en mai 2016, les travaux sont enfin terminés. « Ce logement est beaucoup plus pratique. Nolan a retrouvé son intimité et vit beaucoup mieux ici », se réjouit sa maman qui, avec son propriétaire, sont heureux « de voir le fauteuil de l’adolescent pouvoir accéder à la terrasse… ».
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Coralie Mollaret