Contrairement aux autres manifestations qui ont eu lieu sur l'ensemble du territoire, aucun débordement n'a entaché le cortège nîmois.

Alors qu'un rapprochement entre la CGT et Nuit Debout est annoncé à Paris, certains manifestants n'ont pas hésité à afficher leurs couleurs et leur appartenance à ce mouvement qui campe les places publiques de nombreuses villes en France depuis plusieurs semaines. Outre les traditionnels CGT, FO, Solidaires et FSU, deux nouveaux invités ont rejoint le cortège au départ des Jardins de la Fontaine : le Parti Pirate et Nuit Debout. Un pas de plus vers la convergence des luttes ? "Bien sûr" répond Denis Lanoy, membre du PC à Nîmes. "Je ne connais pas une seule famille qui n'est pas concernée de près ou de loin par des problèmes liés à la précarité, le chômage. Cela touche tout le monde, les étudiants, les travailleurs, le service public."

À Nîmes, aucun débordement n'a été signalé du côté de la DDSP, contrairement aux autres manifestations qui ont eu lieu un peu partout en France. Denis Lanoy a son opinion : "Dans les grandes villes, les CRS sont sur-mobilisés. Cela crée des tensions, les gens sont tendus. Alors qu'à Nîmes, les forces de l'ordre n'étaient pas sur-représentées donc tout s'est passé dans le calme et la bonne humeur."

2 500 personnes auraient manifesté selon les organisateurs, 1 500 selon la police, des Jardins de la Fontaine en passant par l'avenue de la République et jusqu'à la Préfecture, où la foule s'est dispersée vers 18h.

Baptiste Manzinali