Alors que débutent les premières épreuves du bac, plusieurs surveillants protestent contre la réforme du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Banderoles, pancartes et sifflets… À 7 heures tapantes, plusieurs professeurs et surveillants des épreuves du baccalauréat se sont mobilisés devant le lycée Ernest-Hemingway, à Nîmes. Une action mise en place alors que démarrent aujourd’hui les épreuves de philosophie et de français pour les lycéens.

« Malgré nos mobilisations, on n'aborde toujours pas le fond du problème ! », vilipende Boris Thubert. Le co-secrétaire du syndicat FSU du Gard et professeur d’anglais au lycée Hemingway confie d’ailleurs « qu’en 17 ans de syndicalisme, nous n’avons jamais manifesté pendant la période du baccalauréat. »

Dans le viseur de ces manifestants, la politique du gouvernement en matière d’Éducation. Il y a d’abord eu « la spécialisation des lycées dans certaines disciplines. Si vous étudiez à Hemingway, vous serez obligés de partir à Philippe-Lamour pour suivre les arts visuels. »

Autre motif de colère : la réforme du baccalauréat, dès 2021, avec le passage au contrôle continu pour 40% des épreuves. « Elles seront locales. Ça va mettre les établissements en concurrence. De plus, ça risque de créer des inégalités entre les élèves puisque l’examen n’aura pas la même valeur selon le lycée. »

Le personnel gréviste est appelé à se rejoindre un peu plus tard sur le boulevard Jean-Jaurès. Les établissements scolaires ont fait appel à des retraités et autres administratifs pour remplacer les surveillants.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com