NÎMES OLYMPIQUE Pour Bernard Blaquart : "Priorité à la défense centrale"
Ce soir, Nîmes Olympique reçoit Brest pour la première de l'année en championnat. Un match dont le public des Costières attend beaucoup. Le coach Bernard Blaquart a retenu une liste de 16 joueurs qui évolueront en 4-4-2 classique. Interview.
Liste des joueurs retenues : Michel, Gallon, Cordoval, Briançon, Harek, Paquiez, Valls, Azouni, Savanier, Lacourt, Cissokho, Ripart, Tchenkoua, Koura, Maoulida, Mounier.
Objectif Gard. Avec le départ de Fabien Barrillon, l'absence de Kevin Renaut et Kheireddine Zarabi qui ne peut pas jouer son premier match, la défense nîmoise est-elle prête pour la reprise ?
Bernard Blaquart. Kevin Renaut s'est fait une entorse du genou sur un contre et sera indisponible pendant trois à quatre semaines. On avait peur que cela soit plus grave. Au niveau des défenseurs centraux on a une cascade de pépins divers. On se retrouve un peu démunis pour ce match à ce poste là alors que justement on avait recruté Zarabi pour combler le manque. Mais lui aussi n'est pas qualifié pour le match. Le chantier de la défense centrale est un gros problème d'abord parce que c'est la base d'une équipe. Quand c'est solide à ce niveau là, quand la paire de défenseurs centraux est toujours la même, il y a une complémentarité qui se crée. La défense centrale depuis le début de saison a bougé sans arrêt, c'est un peu compliqué.
Il y a une priorité faite à la défense pour rentabiliser les buts marqués ?
Les chiffres parlent d'eux-même, on a la 18 ème défense et la 10 ème attaque du championnat, donc si il y a un chantier prioritaire c'est la défense centrale. Il faut que l'on parvienne à la stabiliser. On a un gardien de but qui est toujours le même, c'est déjà pas mal mais il faut trouver une paire centrale durable et de qualité.
Pour le mercato, vous avez soumis des noms de joueurs qui vous intéresse ?
Non, le recrutement hivernal est compliqué parce que les clubs lâchent leurs joueurs qui ne jouent pas donc qui ne sont pas prêts tout de suite. Et nous, nous avons besoin de joueurs opérationnels immédiatement. On parle beaucoup de ce mercato mais à l'arrivée on s'aperçoit qu'il y a peu de changement dans les clubs, et souvent très peu de bons coups.
"Le maintien est un mot que j'ai banni"
Est-ce que votre profil de formateur signifie que vous allez laisser plus la chance à des jeunes ?
On a pris une décision difficile en écartant des joueurs professionnels du groupe, c'est aussi pour faire la place aux jeunes qui le mériteraient. Quand vous avez un groupe avec 29 pro, c'est compliqué pour un jeune de se faire sa place. Après, en général, l'investissement d'un jeune joueur est total, ce n'est pas à ce niveau là qu'est le problème mais plutôt en terme de maîtrise, d'expérience, de la façon dont on aborde un match. On peut miser énormément sur un joueur et pour son premier match pro il peut être paralysé par l'enjeu et la pression. Mais ça, on le sait que lorsqu'il joue. La première des choses, c'est qu'il s’entraîne régulièrement avec le groupe pour le mettre en confiance.
Qu'est ce qu'il y a de plus positif dans cette équipe ?
L'état d'esprit, il est excellent et j'en suis surpris, autant dans le travail qu'en tant qu'être humain. De toute façon, je ne serai pas resté en poste si ça n'avait pas été le cas. C'est un groupe avec lequel il est très agréable de travailler. Ils ne trichent pas, le stage de trois jours pendant les fêtes les joueurs ont adhéré, après on sait que les résultats vont faire perdurer ou pas cet état d'esprit.
Neuf points en janvier, vous y croyez ?
On peut se dire que l'année dernière ils l'ont fait, pourquoi pas cette année ? Mais le contexte est différent, on tombe contre quatre équipes qui jouent la montée, ce n'est pas un calendrier facile même si on reçoit trois fois. Je ne me pose pas cette question là, je le dis depuis le début, je prend les matchs les uns après les autres. Le maintien est un mot que j'ai banni car c'est beaucoup trop loin. Fixons nous des objectifs à court terme, le match de vendredi tout simplement.
Vous entendre dire que vous avez banni le maintien, cela peut effrayer des gens...
Il faut être réaliste, aujourd'hui si on fait le même parcours que Clermont-Ferrand qui a fini troisième sur les matchs allés, ce n'est pas suffisant pour ce maintenir. Après si dans trois mois on est encore vivant, on verra bien. Mais aujourd'hui, parler de maintien, je banni simplement ce mot parce que c'est un objectif beaucoup trop loin et utopique. Malheureusement on ne peut pas refaire les matchs allés, on ne peut pas enlever les huit points de pénalités, si on avait au moins les 17 points pris sur 19 matchs, ce qui n'est pas un bon parcours mais au moins nous pourrions voir les choses différemment. Avec neuf points, on est très loin et c'est difficile pour tous le monde. Là, il faut que l'on fasse un parcours de second, d'une équipe qui monte. Donc c'est quand même un sacré challenge.
Comment vous abordez ce match contre Brest ?
J'ai demandé aux joueurs de ne pas se poser de question, on n'a plus rien à perdre. On a un pied et 90 % de l'autre en national, tous le monde nous voit descendre. Il faut que l'on joue, que l'on bosse et soit sérieux, avec beaucoup d'enthousiasme.
Baptiste Manzinali