NÎMES Rentrée scolaire : on s'active à l'école Prosper Mérimée
À l'école Prosper Mérimée, la directrice Dominique Andrieu-Bonnet s'active à quelques jours de la rentrée. Réception des fournitures scolaires, planning, programmes, petit tour sur les préparatifs.
La cours de récréation est étrangement calme, les bureaux sont inoccupés et les couloirs résonnent au bruit de nos pas. Mardi 1 er septembre, ils seront près de 200 à s’émoustiller ici et là à l'école Prosper Mérimée de la rue Melchior Doze, apeurés mais terriblement excités à l'idée de réintégrer les bancs de l'école. Neuf enseignants au total pour les accueillir, qui se réuniront la veille pour la traditionnelle pré-rentrée. L'occasion de présenter les bilans des enfants, jeter un œil sur leurs dossiers et leurs compétences, et surtout resserrer les liens de l'équipe pédagogique. "Il y a de l'entraide entre ces enseignants à qui l'on demande d'être polyvalent. Il faut être en forme tout le temps et contenter les parents aussi" souligne Dominique Andrieu-Bonnet. Cette année a aussi son lot de nouveauté, demandé par le ministère et les inspecteurs, comme la mise en place d'un travail sur les valeurs et le respect. "On les laisse se faire leur propre réflexion sur une histoire courte qu'ils comprennent, avec des animaux notamment. En l’occurrence des moutons attaqués par des loups qui doivent s'unir pour faire face. Et puis on fait le lien avec l'actualité ou un événement qui a eu lieu dans la cours."
De moins en moins de redoublement
Deux sessions d'une semaine de remise à niveau sur la base du volontariat sont proposées à un petit groupe d'élèves en difficulté, fin juillet et fin août. Exit les classes adaptées, désormais "c'est à l'enseignant de s'adapter à l'enfant". Autrement dit, les redoublements, souvent perçus comme un échec, sont rares. L'enfant est intégré mais bénéficie d'une méthode pédagogique différente. Il y a quelques mois, les parents d'élèves de l'école manifestaient leur mécontentement face à la disparition d'une classe. "On accueillait 15 enfants issus de foyers. Du coup, on ne pourra plus." C'est désormais huit classes de 25 à 28 élèves qui composeront cet établissement de quartier où la mixité sociale est un atout. Mais il a fallu se réorganiser, planifier les cours et poursuivre le label "éco-école" qui a permis d'intégrer des plantations de fruits biologiques et de faire des interventions sur la diététique. Depuis quelques années, la mairie de Nîmes a investi dans nombreux établissement scolaire des TBI (tableaux blancs interactifs) connectés à internet. Une méthode moderne qui révèle des problèmes optiques chez les enfants : "Chaque année, je découvre qu'un enfant à ce type de problème. Avant, on les décelait bien plus tard." argue la directrice.
Mais le tableau noir n'est pas mort, et tient toujours une place de choix dans un coin de la classe, lorsque l'utilisation de l'informatique n'est pas justifiée. Preuve que la modernité a ses limites.
Baptiste Manzinali