PAYS D’UZÈS Tout le monde est d’accord pour construire la piscine couverte
40 000 €. C’est la somme qui va être consacrée à une étude de faisabilité de piscine couverte à Uzès. La structure devrait s’installer au centre Pompidou, sur un terrain cédé par la commune. C’est un premier pas vers la concrétisation d’un projet dont on entend parler depuis deux mandats. Il avait été stoppé en 2013 par Jean-Luc Chapon.
On ne va pas remuer le passé, comme l’a signifié Fabrice Verdier, président de la CCPU, aux élus qui ont rappelé cet épisode lors du dernier conseil communautaire. Aujourd'hui, Fabrice Verdier « se réjouit qu’il y ait eu consensus sur le fait qu’il faille faire cette piscine ». Il rappelle que l’objectif de cette étude, c’est de définir combien il faut de lignes d’eau, quel mode d’exploitation, quel traitement de l’eau, quel coût de fonctionnement, quelle prise en charge des scolaires, quelle tarification etc.
« Ce que l'on sait déjà, c’est que la priorité sera donnée à l’apprentissage de la nage par les scolaires. Tous les enfants en primaire auront un accès privilégié et gratuit pour apprendre la natation. C’est important que chaque enfant du territoire puisse rentrer en 6e en ayant les bases », poursuit le président de la CCPU. Il ajoute : « Ce ne sera pas un centre aqualudique, ce ne sera pas un lieu pour les compétitions, ce sera un lieu pour ceux qui veulent apprendre ou qui aiment nager et aussi pour développer des activités comme les bébés nageurs, l’aquagym et tout un volet bien-être. »
Début des travaux fin 2023
Une consultation va être lancée d’ici un mois et l’étude pourrait ainsi démarrer au mois de juin. L’objectif étant que, fin 2023, les travaux puissent débuter. L’étude viendra affiner le montant du chantier, mais le président de la CCPU veut rester « raisonnable » et ne tomber dans « un projet pharaonique ». Il estime le coût entre 4,5 et 6 millions d’euros.
La délibération a été adoptée à l’unanimité. Même si elle a suscité des débats dans l’assemblée. Le maire de Serviers-et-Labaume, Francis Mazier, a suggéré d’étudier la possibilité d’une mutualisation avec le centre ludique de la Bouscarasse implanté sur sa commune. Quant à l’élue d’opposition uzétienne, Lydie Defos du Rau, elle est très favorable à la construction d’une piscine couverte, mais se demande si le terrain à Pompidou est le meilleur choix, quand bien même elle ne remet pas en cause la centralité d'Uzès pour accueillir le projet.
Elle espère que cette étude indiquera à quelle hauteur un choix de structure semi-touristique pourrait équilibrer les coûts de fonctionnement de la piscine. « Ça pourrait séduire les gens en vacances même hors-saison », raisonne-t-elle. Rien que dans un rayon de 20 km, cet équipement pourrait concerner un périmètre de 40 000 habitants allant de Fons-sur-Lussan jusqu’à Remoulins.
5,8 millions d'euros votés à la section investissement du budget 2021
Cette étude à 40 000 € s’inscrit dans le budget primitif 2021 de la CCPU, qui a aussi été voté lors du même conseil communautaire. Là aussi le vote a été très consensuel (seulement une abstention). On peut noter que 5,8 millions d’euros seront dédiés à l’investissement en 2021, « un budget ambitieux mais dans la volonté de garder une gestion saine comme sous M. Chapon », glisse Fabrice Verdier. 280 000 € sont dédiés aux fonds de concours pour les communes fléchés sur les mobilité alternatives, 120 000 € pour le plan climat air énergie territorial… « Cette année, on va essayer de montrer l’exemple sur nos bâtiments publics en les rénovant pour bien les isoler et les chauffer en privilégiant les énergies renouvelables », réaffirme Fabrice Verdier.
L’investissement prévoit aussi de quoi finir d’équiper l’Ombrière et de préparer le développement des zones des Sablas et du Mas de Mèze. Le budget investissement a d’ailleurs été voté en suréquilibre avec davantage de recettes que de dépenses, pour garder de côté pour des projets plus étalés dans le temps.
Marie Meunier
Et aussi…
La TEOM augmente. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est le seul impôt qui augmente (+1 point de pourcentage) cette année à la demande du SICTOMU. Une hausse qui s’explique par une taxe de transport sur les activités polluantes de plus en plus chère et des coûts de traitement de plus en plus importants au centre à Bellegarde. Un problème général sur lequel le président de la CCPU veut amener à une réflexion collégiale.