PONT-SAINT-ESPRIT Au passage à niveau 18, un danger peut en cacher un autre
Tous les passages à niveaux sont des endroits sensibles, mais celui-ci est plus dangereux que la moyenne.
Le passage à niveau 18, sur la route d’Ardèche à Pont-Saint-Esprit, a déjà connu plusieurs accidents mortels, le dernier en date le 21 juillet 2012, lorsqu’un grand-père et son petit-fils, tous deux de nationalité danoise, ont été tués dans la collision d’un train et de leur voiture.
Pour éviter de tels drames, la mairie a mis en place « une triple signalisation avec des panneaux qui rappellent la dangerosité du passage à niveau, une ligne continue et des potelets », rappelle l’adjoint à la sécurité Daniel Mouchetant. Des potelets censés empêcher les automobilistes de tourner à gauche immédiatement après le passage à niveau. Un comportement banni « pour ne pas créer de blocage de circulation et retrouver des véhicules sur la voie ferrée », explique l’adjoint. Seulement, ces potelets sont régulièrement arrachés, notamment « par des inconscients », note Daniel Mouchetant.
Alors à l’approche de la belle saison, qui voit passer plus de 15 000 véhicules par jour sur le passage à niveau, l’élu tient rappeler deux règles essentielles, en plus de l’interdiction de tourner à gauche : « ne jamais s’engager sur un passage à niveau si l’on est pas certain de pouvoir le franchir totalement, et s’arrêter impérativement aux signaux sonores et lumineux. »
Le respect de ces règles reste pour l’heure la seule solution pour éviter de nouveaux drames, en attendant qu’un passage sous-terrain soit aménagé sous la voie ferrée : « c’est dans les tuyaux, mais le coût est relativement important (il est estimé à 21 millions d’euros, ndlr), ce dossier prend du temps, mais il se réalisera », affirme Daniel Mouchetant. D’ici là, l’élu rappelle que les policiers municipaux seront sur place pour veiller au respect des règles du code de la route, notamment lors des chassés-croisés.
Thierry ALLARD