PONT-SAINT-ESPRIT Centre de santé de la Région : le maire répond sèchement à la direction du Centre hospitalier
Ce jeudi lors de la présentation du nouveau projet immobilier du Centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit, la directrice de l’établissement Valérie Brunier affirmait que la construction du centre de santé, prévue initialement dans le cadre de la venue de médecins salariés par la Région, serait maintenue malgré l’abandon du projet par la mairie. Aujourd’hui, le maire Valère Segal répond.
Une réponse sans détour, dans laquelle le maire accuse la directrice de l’hôpital d’avoir mené « une attaque frontale de la municipalité à caractère politique ». Le maire rappelle que sa prédécesseure, Claire Lapeyronie, bien qu’ayant été autorisée par le conseil municipal à adhérer au Groupement d’intérêt public de la Région dès juin 2022, « ne l’a jamais fait (…), elle savait certainement que ce projet aurait couté plus de 100 000 euros par an à la commune. En effet, la mairie aurait dû supporter la location des locaux, les charges d’électricité, d’eau, d’assurance, d’entretien, de mise à disposition de personnel, et surtout de comblement annuel du déficit chronique du GIP. Tout cela sans aucune garantie d’avoir des médecins dans ces locaux. »
Et le maire d’affirmer que « La vérité, c’est que madame Lapeyronie à tenté un coup, elle a essayé de faire croire aux spiripontains pendant la campagne que des médecins viendraient, alors même qu’elle savait, tout comme la directrice de l’hôpital madame Brunier qu’il n’y en a jamais eu. » Donc, poursuit Valère Segal, « En refusant d’adhérer au GIP, le maire de Pont-Saint-Esprit ne met ni en péril les projets de l’hôpital, ni ne prive la commune de médecins. » Plus largement, le maire estime que « Les déclarations de madame Brunier tendent à démontrer une grande proximité entre elle et l’ancienne édile. »
« Il est encore une fois dommageable que ceux qui ont mis la ville dans une situation catastrophique dans le domaine de la santé à cause d’une politique aveugle, qui a fait fuir les derniers médecins de Pont-Saint-Esprit, viennent maintenant pour des raisons à peine dissimulées faire croire à la population que c’est la faute de l’équipe municipale en place depuis 4 mois », poursuit le maire. Et sur le RN, qui a réagi hier sur le dossier, « il n’a visiblement pas toutes les informations, sans quoi il se serait abstenu de faire des déclarations qui ne correspondent en rien à la réalité. »
Quant à l’allusion faite par le groupe RN à la participation du maire de Pont à l’ouverture d’un cabinet médical à Saint-Alexandre, « c’est une information totalement fausse », affirme Valère Segal, qui reconnaît toutefois avoir, « en accord avec la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) aidé cette implantation. »
Le maire conclut en affirmant que « Mon équipe et moi-même travaillons d’arrache-pied pour attirer des médecins sur notre commune. Nous sommes très conscients de la difficulté des habitants pour se soigner et cherchons sans relâche des solutions. »