PONT-SAINT-ESPRIT Une place pour la résistante communiste Danielle Casanova
La plaque dévoilée vendredi soir dans le quartier Vauban de Pont-Saint-Esprit, à deux pas de la Citadelle, est symbolique à plus d’un titre.
D’abord car la place, ainsi baptisée, honore la mémoire de la résistante communiste Danielle Casanova, déportée en janvier 1943 dans le camp d’Auschwitz, où elle mourra quatre mois après du typhus, à 34 ans.
Ensuite car « c’est le premier emplacement de Pont-Saint-Esprit qui va porter le nom d’une femme », a noté le maire de Pont Roger Castillon. « La ville se devait de donner à une femme le nom d’une de nos places », a appuyé l’adjoint communiste Jean-Marie Daver.
Danielle Casanova, originaire d’Ajaccio et militante active, a contribué à la création de plusieurs journaux clandestins, et a bravé la barbarie nazie notamment symboliquement, en entrant dans le camp d’Auschwitz avec ses compagnonnes d’infortune en scandant la Marseillaise. Des rues, des établissements scolaires et des places portent déjà son nom dans plusieurs villes françaises.
La place qui porte désormais son nom se trouve juste à côté de la Collégiale, un lieu à la fois patrimonial et souillé par le nazisme, puisque comme l’a rappelé Roger Castillon, « entre novembre 1942 et août 1944, la gestapo l’a investie pour en faire un lieu de torture des résistants. »
Et le maire de conclure : « aujourd’hui, Danielle Casanova va ici aussi, à titre posthume, contribuer à cet effort de mémoire. »
Thierry ALLARD