La polémique n'est pas prête de dégonfler, suite à l'indignation de l'adjoint UMP au maire de Nîmes et candidat à la présidence du conseil général, Laurent Burgoa. Sur son compte facebook, l'élu local a posté jeudi, une photographie de la traditionnelle  campagne publicitaire "Spécial Ramadan" du gérant de la distribution Carrefour, en s'insurgeant : “Notre république est-elle toujours laïque? Tout fout le camp“.

Savait-il à cet instant que sa cinquantaine de signes allait provoquer une succession de réactions, politiques ou religieuses, comme celle du président de l’observatoire des actes islamophobes au Conseil français du culte musulman (CFCM),  Abdallah Zekri. Ce dernier se réservant le droit de porter plainte pour incitation à la haine raciale.

"La France est de tradition judéo-chrétienne. Et c'est un pays laïque. On ne peut pas utiliser des fêtes religieuses à des fins commerciales. (…) Et qu'on ne me dise pas que pour Noël c'est pareil… Il n'y a rien de religieux dans les cadeaux et le père Noël ! Tout comme le nouvel an chinois qui sont des fêtes païennes", explique Laurent Burgoa. Avant de poursuivre : "Aujourd'hui, on ne peut plus rien dire… (…) Je ne suis ni raciste, ni xénophobe ! Je veux juste un débat de fond. Un débat serein et républicain, dans le respect de chacun".

Quant à sa soudaine indignation à quelques mois des élections municipales, l'adjoint au maire estime "petit" le fait de relier sa déclarations aux prochaines échéances électorales. De même que si cela fait des années que Carrefour organise ce spécial, "j'ai constaté que les gens en ont marre (…) Quoi qu'il arrive je me battrai contre le communautarisme et pour la laïcité ". Gare cependant à ce que le principe de laïcité ne bascule pas dans le laïcisme…

Coralie Mollaret

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