RÉGION L’Occitanie, championne de France de l’investissement
D’après les chiffres de l’Insee, l’Occitanie est la région de France métropolitaine où la dépense globale par habitant est la plus forte, mais elle s’impose également en championne de l’investissement.
Pour élaborer ces chiffres publiés il y a quelques jours, l’Insee se base sur les budgets primitifs 2017 des régions et sur les populations légales 2014 en vigueur au 1er janvier 2017.
L’Occitanie, région la plus dépensière de France
Il en ressort que la région, avec un budget primitif 2017 de 3,44 milliards d’euros et 5,73 millions d’habitants, dépense 550 euros par habitant en tout, ce qui en fait la première de France métropolitaine devant les Hauts de France (527 euros par habitant). À titre de comparaison, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur voisine ne dépense que 411 euros par habitant, et Auvergne-Rhône-Alpes 438 euros par habitant. La moyenne de France métropolitaine se situe quant à elle à 463 euros par habitant.
De quoi crier à la gabegie ? Pas vraiment : notre région se classe également première de métropole en ce qui concerne l’investissement, avec 190 euros par habitant, assez loin devant les autres : la Bretagne se classe deuxième avec 179 euros par habitant, quant les voisines de PACA et Auvergne-Rhône-Alpes sont loin derrière, avec respectivement 115 et 122 euros d’investissements par habitant. Au niveau métropolitain, l’Occitanie se présente comme la championne de l’investissement, puisque la moyenne est à 148 euros par habitant. Il faut dire que la région a choisi de mettre sur la table cette année plus d’un milliard d’euros sur l’investissement.
Et le fonctionnement me direz-vous ? Avec 359 euros par habitant, l’Occitanie laisse la première place aux Hauts-de-France et ses quelque 386 euros par habitant. Deuxième de métropole sur ce poste, notre région est là aussi au dessus de la moyenne nationale, qui est à 315 euros par habitant.
Côté recettes, l’Occitanie se poste aussi dans le haut du classement : avec 476 euros de recettes réelles totales par habitant, elle n’est devancée que par les Hauts-de-France et leurs 480 euros par habitant, et dépasse largement la moyenne nationale qui est de 419 euros par habitant.
Que conclure de ces données ? D’abord que les choix stratégiques offensifs revendiqués par la Région se retrouvent dans les chiffres, notamment au niveau de l’investissement, qui surpasse assez largement toutes les autres régions -notamment voisines- et se retrouve dans l’économie locale. Quant à la dépense globale, elle peut s’expliquer par le fait que le budget primitif 2017 a cru de 19 % par rapport à celui de 2016, notamment suite au transfert de la compétence transports interurbains et scolaires du Département (Edgard, pour faire simple).
Côté fonctionnement, les dépenses ont augmenté d’1,5 % en 2017, ce qui équivaut à une maîtrise des dépenses. Pour ne prendre que l’exemple des ressources humaines, le Glissement vieillissement technicité (GVT) dans la fonction publique est normalement situé aux alentours de 2 % par an.
Reste maintenant à voir si ces tendances se confirmeront dans le prochain budget primitif, qui doit être voté début 2018.
Précisions :
L’Insee ne compte pas dans les dépenses les remboursements des emprunts et les recettes hors produits des emprunts.
La Corse étant une collectivité territoriale disposant de compétences plus étendues qu’un Conseil régional, ses dépenses sont notoirement plus élevées. Nous avons fait le choix de ne pas l’inclure dans l’article.
Thierry ALLARD
