RÉTROSPECTIVE 2015 Octobre : le scandale de l'abattoir d'Alès divise la profession
La fin de l’année, c’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions pour les douze mois à venir. Au moins le premier… C’est aussi l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée.Objectif Gard ne déroge pas à cette tradition en proposant, à compter du lundi 21 décembre et jusqu'au vendredi 1er janvier, une rétrospective des grands événements de l’année 2015.
L'abattoir d'Alès, des vidéos qui ont divisé la profession.
Le mois d'octobre 2015 a été marqué par un événement majeur qui a enflammé les médias nationaux. Publié par l'association de protection animale L214, plusieurs vidéos montraient les conditions d'hygiène malsaines de l'abattoir d'Alès. On y voyait notamment certains animaux, encore vivants, traînés au sol et agonisant, le crâne fracassé par des pistolets. Dans la foulée, le maire d'Alès Max Roustan avait ordonné la fermeture de l'abattoir et lancé une enquête administrative et le parquet s'était saisi de l'affaire. Mais après l'émotion vive manifestée par nos lecteurs, des professionnels avaient donné un tout autre son de cloche. "ce sont les nerfs qui font bouger la bête" avait indiqué deux bouchers alésiens avant que l'un de leur confrère n'ajoute : "Dans certains cas, ça peut être les nerfs mais là quand même ça bouge beaucoup !". En cas d'étourdissement raté, la réglementation impose d'étourdir une seconde fois, ce qui n'est pas le cas dans les scènes filmées. Pour Benjamin Mathéaud, conseiller municipal et de l'Agglo d'Alès, la fermeture définitive de l'abattoir était impensable : "Ce serait un gâchis financier pour les contribuables Alésiens, la ville ayant investi plusieurs millions d’euros dans l’abattoir municipal et ce serait un drame économique et humain car ce sont des dizaines d’emplois qui sont directement ou indirectement menacés." Fin de l'histoire il y a quelques jours à peine, puisque l'abattoir a été ré-ouvert alors que l'enquête n'avait révélé que "quelques dysfonctionnements".
Dominique Reynié, éligible ou pas ?
Fin octobre, en pleine campagne pour les élections régionales, l’éligibilité du candidat UMP Dominique Reynié était remis en question part le sénateur maire de Castelnau-le-Lez. À travers une lettre envoyée au président des Républicains Nicolas Sarkozy, l'élu assurait qu'il y avait faille dans la domiciliation en Aveyron de Dominique Reynié. Le politologue parisien soutenait être locataire d'un appartement où il "reçoit son courrier, ses avis d'imposition (...) et ce depuis toujours". Or France 3 avait démontré, preuve à l'appuie, que Dominique Reynié ne louait qu'une chambre individuelle au domicile de sa mère, depuis seulement le 1 er mars 2015. Pour être éligible ce bail aurait dû être signé avant le 1er janvier 2015, comme l'indique l'article L 339 du code électoral. Une affaire qui avait quelques peu entaché sa campagne.
Baptiste Manzinali