Depuis 8h du matin, ce mercredi 20 novembre, les salariés du centre courrier de Saint-Chaptes se sont mis en grève illimitée à l’appel de la CGT.

Agitation inhabituelle dans le bourg de Saint-Chaptes. Ce mercredi matin, devant le bureau de La Poste, une trentaine de personnes s’est regroupée sur le parking de l’entreprise pour entamer un mouvement de grève. « Le conflit est né suite aux dégradations des conditions de travail. Elles sont déplorables et les usagers en subissent les conséquences : la distribution de la presse n’est quasiment plus assurée et le courrier peut arriver avec une semaine de retard », regrette Jérémy Maille, secrétaire général de la CGT – FAPT Gard.

Parmi la trentaine de salariés (dont 16 facteurs) qui travaille sur le site de Saint-Chaptes, Mélissa Ferris, factrice et membre de la CGT, se dit inquiète pour son avenir : « Les dirigeants veulent fermer ce bureau pour qu’on aille tous à Nîmes, au centre postal de Saint-Césaire. Et nous, on veut sauvegarder notre bureau de distribution. Ce sont six tournées qui pourraient être supprimées et le courrier pourrait arriver en fin de journée. L’idée de La Poste, c’est que pour avoir son courrier le matin, il faudra mettre la main au portefeuille », assure la jeune femme.

Au total, les facteurs de Saint-Chaptes distribuent le courrier dans 18 communes et comptent poursuivre le mouvement dans certaines d’entre elles : ils seront demain matin (8h) à Saint-Mamert-du-Gard, vendredi (8h) à La Calmette et samedi à Saint-Geniès-de-Malgoirès (8h). Les premières négociations avec la direction seraient restées « sans succès », conclut Mélissa Ferris.

Tony Duret