SALON MIAM Un vecteur d'image pour les producteurs locaux
Cette année encore, le Salon Miam accueille plus de 60 exposants gardois pendant 4 jours. Fatigue, stress, si l'événement est éprouvant pour les producteurs, il leur donne aussi un bon coup de pub.
Sylvain Veyret, co-gérant de la pâtisserie du même nom, à Alès, vient sur le Miam depuis 7 ans, date de son installation. "La première fois, on a amené tout le magasin, c'était trop, ça n'a pas marché. Depuis, on a spécialisé notre offre car 80 % des achats sont impulsifs. Nos ventes sont désormais stables" , précise l'artisan. Pourtant, ses bénéfices restent modestes au regard de son investissement humain et financier. "Je dors 4h par nuit. Je ne touche pas plus qu'un smicard roumain !", s'amuse-t-il.
En fait, ce qui le poussera à revenir l'an prochain, c'est la notoriété que lui apporte le salon à l'approche des fêtes de Noël. "Nos concurrents nationaux se payent des pubs sur TF1, on fait la même chose à notre échelle", conclut Sylvain.
Même son de cloche du côté de Christophe Gourgas, producteur de jus de grenade à Gallargues-le-Monteux, qui a pris cette année son premier stand sur le salon. "On a de plus en plus de volumes et on a besoin de se faire connaître au-delà de notre territoire. On est content du retour des clients. Le produit plait. On reviendra !", glisse-t-il. "C'est aussi notre première fois sur le Miam. Ce ne sera pas l'opération du siècle mais ça sera satisfaisant. De toute façon, ce n'est pas le but. Nous voulons montrer que l'agriculture raisonnée a aussi du goût", renchérit Dimitri Ruiz, du Bec fin des Cévennes (oignons doux à Mandagout).
Pour d'autres producteurs en revanche, l'objectif est simplement de booster les ventes, à l'image de la Conserverie des Cévennes qui a déjà une fidèle clientèle aux halles d'Alès. "Je vais faire 40 à 45% de mon chiffre d'affaires de novembre ce week-end", précise Nicole Lafond, artisan commerçante, spécialisée dans la vente de champignons et confitures. Ce dimanche, en fin d'après-midi, plusieurs stands du salon étaient dévalisés au désespoir des clients, comme les spécialités bretonnes ou portugaises. Opération éreintante mais réussie.