Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.11.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 361 fois

ST-AMBROIX La Garantie Jeune expérimente l'itinérance

10 jeunes de l'Auzonnet en Garantie Jeune. EL/OG

Ce mercredi, le dispositif d'insertion Garantie Jeune géré par la Mission locale d'Alès a ouvert une promotion expérimentale à St-Ambroix. Objectif : lever le frein de la mobilité dans la recherche d'emploi.

Ateliers informatique, recherche d'emploi, ciblage des objectifs, parcours santé, coaching, les 18-25 ans qui s'engagent sur le contrat annuel Garantie Jeunes sont suivis collectivement à plein temps pendant un mois afin d'ouvrir le champ des possibles, retrouver l'estime de soi. "Les jeunes vivent parfois des situations personnelles très difficiles. Il suffit parfois simplement qu'ils reprennent goût pour avancer. Plus on a confiance, mieux on réussit. La dynamique de groupe aide", commente Laurence Bailleul, coach en développement personnel. Ensuite, les 11 mois suivants sont consacrés à des démarches personnelles de recherche d'emploi et 80 jours en entreprise.

A Alès, en 2016, 170 jeunes ont bénéficié de ce dispositif financé par l'Etat à hauteur de 2000 € par jeune. La sous-préfecture estime entre 60 et 70 % les sorties positives : formation, service civique ou emploi. "Mais jusque là, nous sommes restés aléso-alésiens. Nous n'avons reçus que 23 personnes de la Grand'Combe et 6 de Cèze-Cévennes", déplore Olivier Delcayrou. Et pour cause, de nombreux jeunes ne sont pas véhiculés.

Pour lever le frein de la mobilité - particulièrement fort dans la vallée sinistrée de l'Auzonnet - le président de la communauté de communes Cèze-Cévennes a mis à disposition les locaux de son siège durant tout le mois de novembre. Les jeunes effectueront donc leur premier mois intensif à St-Ambroix, et non pas à Alès. De trois prêts à signer le contrat au départ, ils seront finalement dix à suivre le programme. Ils viendront en transport en commun, en vélo, ou se feront amener. "J'ai un CAP Maçon et j'aimerais trouver un emploi rapidement. J'ai besoin de travailler sur mes lacunes", précise Anthony, de Bessèges. "Grâce à la Garantie Jeune, j'ai déjà décroché un entretien comme croupier qui s'est bien passé. Si je n'étais pas là, je serais dehors à faire n'importe quoi", avoue Sullivan. "Moi, je cherche une formation dans le secrétariat et j'ai besoin de mon permis. Je vais essayer de le passer via l'auto-école sociale proposée en parallèle par la mission locale", renchérit Cynthia, de Méjannes-le-Clap.

Cette délocalisation partielle de la promotion de novembre se fait à titre expérimental. Si les résultats sont là, elle pourra être renouvelée. "Je propose de faire la même chose à La Grand'Combe début 2017", espère le sous-préfet. Et d'annoncer : "La limite des places n'est pas atteinte. Si le besoin est là, on pourra mettre davantage pour les financer l'année prochaine".

Eloïse Levesque

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio