TANGO "Abus de l'intérim": Ludovic Martin (directeur Transdev) répond à la CGT
Ce vendredi, la CGT Transdev Nîmes appelait à la grève des conducteurs de bus pour protester contre la politique de l'emploi de l'entreprise avec selon le syndicat "un abus de l'intérim". Des propos que contestent Ludovic Martin, directeur général de Transdev Nîmes.
Pour signaler son désaccord avec la politique de l'emploi menée par Transdev, le délégataire gestionnaire du réseau de transport Tango, la CGT a appelé à la grève des conducteurs ce vendredi. "Notre direction use et abuse de l'intérim et cela crée des situations qui nous semblent intolérables. On utilise les intérimaires pour faire de grosses semaines de travail, on les use jusqu'à la couenne et quand on en a plus besoin, on les jette sans aucune consultation", conteste André Coll, délégué syndical CGT Transdev Nîmes.
Avant de poursuivre : "Cela fait plusieurs mois que l'on dit à notre direction qu'il faut arrêter avec l'intérim. On demande une vraie politique d'embauche comme ça a été le cas par le passé avec des sessions de recrutement, un parcours clair, clairement défini avec du CDD et du CDI mais arrêter l'intérim qui pose vraiment de gros problèmes en interne." En réponse à ces déclarations, le directeur général de Transdev Nîmes Ludovic Martin s'étonne dans un premier temps de ces revendications : "On critique l'abus alors que le mouvement a été déclenché pour défendre les intérimaires."
"30 conducteurs sont passés en CDI"
Ce dernier tient ensuite à préciser quelques chiffres, "en un an et demi, 30 conducteurs sont passés en CDI. Ce n'était pas arrivé depuis six ans sur le réseau. De plus, on vient de lancer avec Pôle Emploi, l'embauche de dix contrats de professionnalisation." Une action débutée hier avec 80 candidatures recensées pour être formé au métier de conducteur. Sur les trois derniers mois, la direction a remercié quatre intérimaires pour cause d'accident dont un entraînant un blessé, "je me dois de prendre soin de la sécurité du personnel et des usagers", justifie Ludovic Martin.
Pour la CGT, le mouvement a été suivi par une quarantaine de conducteurs soit la moitié de ceux en service sur le créneau situé entre 11h et 14h lorsque le débrayage a eu lieu, entraînant des perturbations sur de nombreuses lignes. Une tendance non approuvée par le directeur, "il n'y a eu que 30 grévistes sur les 360 salariés que comportent l'entreprise, ce qui fait seulement 9%", conclut-il.