UZÈS L’avenue de la Gare en travaux jusqu’à la fin de l’année
Une des principales entrées de la ville d’Uzès est en train de se refaire une beauté, mais pas seulement : ce qui ne se voit pas est aussi en cours de réfection.
À l’arrivée, l’avenue de la Gare, à Uzès, aura été en travaux pratiquement une année. Il faut dire que tous les réseaux, secs comme humides, puis la voirie sont actuellement en travaux sur environ 600 mètres de l’avenue. « C’est un chantier important vu la circulation qui passe sur cette route », note le maire Jean-Luc Chapon, qui précise que ces travaux répondent à un double objectif : « sécuriser et embellir. »
Car on ne peut pas dire que cette entrée de ville, dépourvue de cheminement piéton et jalonnée de pylônes en béton sur lesquels circulent les lignes d’électricité et de téléphone, soit à la hauteur de la réputation de la cité ducale, un des principaux points d’intérêt touristique du département. Alors des grands travaux ont démarré en mars, avec une doctrine : « quand on travaille un secteur on le fait à 100 %, avec l’objectif de ne plus du tout y revenir », explique le directeur des services techniques de la mairie d’Uzès Hubert Luperini.
À 100 %, c’est à dire ce qui se voit, la voirie et les trottoirs, comme ce qui ne se voit pas, les réseaux d’eau, d’assainissement, de pluvial et les réseaux secs, électricité, éclairage public et téléphone. Pour mener à bien ce chantier d’importance, la commune a, pour la première fois, fait appel à la co-maîtrise d’ouvrage avec d’un côté le Conseil départemental pour la surface et de l’autre le Syndicat mixte d’électrification du Gard (SMEG) pour l’enfouissement des réseaux secs, un chantier délégué par Enedis, qui participe financièrement aux travaux. Quant à la maîtrise d'oeuvre des travaux de sécurisation de la circulation, elle a été confiée au bureau d'études Cereg.
Du reste, Enedis participe à ce dispositif à hauteur de « 40 % de l’enveloppe des travaux d’électricité du SMEG, soit 1,38 million d’euros chaque année », explique le responsable des travaux maîtrise d’ouvrage concédant pour Enedis Pierre Gadina, qui supervise les travaux avec la chargée d’affaires Séverine Passa. Résultat : sur cette partie électricité, « 70 % des travaux sont pris en charge par le SMEG et Enedis, et 30 % par la commune », précise le président du SMEG Roland Canayer. Sur les travaux de l’avenue de la Gare, le SMEG met 163 000 euros. En tout, le chantier coûte 948 000 euros HT, dont près de la moitié à charge de la commune une fois retranchées les parts du SMEG, d’Enedis et du Département pour la voirie.
Alors son adhésion au SMEG en 2017 (Uzès a été la dernière commune avec Nîmes à rentrer dans le syndicat, qui compte désormais les 351 communes du département), le maire Jean-Luc Chapon ne la « regrette pas. » Concrètement, la maîtrise d’oeuvre sur cette partie a été confiée au cabinet Ineco, à Uzès. Sa directrice Elsa Evrard précise que « l’éclairage public sera mis en service fin juin, le nouveau réseau Enedis en juillet et les poteaux seront enlevés en septembre. » Ils seront remplacés par « des nouveaux mâts d’éclairage public plus élégants et redispatchés pour éclairer dès l’entrée de la rue Olivier-de-Serres, pour abaisser la vitesse et sécuriser les piétons », ajoute Hubert Luperini. En tout, 16 nouveaux candélabres seront installés.
Pour l’heure, le travail se poursuit sur les réseaux secs et humides, donc la circulation est alternée. « L’objectif est de finir la circulation alternée à la mi-juin, ensuite quelques travaux viendront gêner ponctuellement la circulation mais fin juin on arrête et on rebouche provisoirement la chaussée durant l’été », explique le directeur des services techniques. Une interruption en été pour ne pas perturber la saison touristique. À la rentrée et jusqu’à la mi-décembre, les travaux d’aménagement à proprement parler, les trottoirs, les espaces verts et la voirie, se dérouleront. Notez que, dans une optique de casser la vitesse en entrée de ville, la largeur de la voie passera de 7,50 mètres à 5,80 mètres.
Les travaux vont donc durer jusque’à la fin de l’année, mais ce ne seront pas les derniers pour les entrées de ville : après l’avenue de la Gare, l’avenue Maxime-Pascal, l’entrée depuis la route de Bagnols, pourrait suivre.
Thierry ALLARD