UZES Valises abandonnées de cannabis dans un trafic international
7 hommes comparaissent à partir de jeudi matin et pour toute la journée devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour un important trafic de stupéfiants. Le réseau était implanté dans le Gard, mais il avait des ramifications en Espagne, près de Murcie, et au Maroc.
Dans ce dossier, il est évoqué près de 3 tonnes de cannabis qui auraient transité par le Sud de la France. Pourtant au départ tout débute dans un petit village près d'Uzès. Entre Arpaillargues et Aureillac précisément, sur une petite route secondaire, une patrouille de gendarmerie aperçoit un drôle de manège à 1h45 du matin au milieu des champs.
Ce 3 mars 2014, alors que la saison des truffes touche à sa fin, les militaires vont-ils débusquer des voleurs de diamants noirs? Alors qu'ils approchent du lieu de transaction et qu'ils vont procéder aux contrôles, deux bolides s'éclipsent en un éclair. Les malfaiteurs laissent deux autres voitures sur place. Dans les coffres, il y a des valises abandonnées, en tout 37 kilos et 31 kilos de cannabis laissés aux mains des militaires. Un peu plus loin, dans un champ, un autre colis de produits stupéfiants de 30 kilos sera retrouvé un peu plus tard, abandonné en pleine nature.
C'est par ce contrôle inopiné que débute l'enquête sur un réseau international structuré. Au total, les 7 prévenus qui comparaissent au tribunal correctionnel de Nîmes ce jeudi, sont soupçonnés d'avoir pris en charge la drogue de Murcie pour l'acheminer sur le secteur de Nîmes, d'Arles, de Pertuis et dans la région Parisienne. Le développement de l'enquête a d'abord conduit la Section de Recherches de Nîmes vers Murcie. C'est dans cette ville espagnole que les trafiquants étaient basés. Ils disposaient de l'autre côté de la frontière de logements, d'entrepôts et de nombreux véhicules spécialement dédiés au trafic de cannabis. La structure nîmoise était elle chargée du convoyage, du stockage au domicile d'une nourrice Nîmoise et de la distribution des produits.
Des investigations qui se sont déroulées sur plusieurs mois. Parmi, les 7 français interpellés, la plupart sont de Nîmes, Saint-Gilles. Un autre est domicilié dans les Bouches-du-Rhône. Les trafiquants ibériques répondront eux devant la justice Espagnole de ce trafic.
Boris De la Cruz