Plus de peur que de mal pour cette Vauverdoise… Hier matin, au cours de l'abrivado des Prés Aubanel (9 km), une dame de 80 ans s'est faite bousculer par un raseteur. "Elle a traversé au dernier moment l'abrivado et un jeune garçon qui courrait lui a donné un coup de coude. Elle n'a rien du tout. L'après-midi, elle était aux arènes. Je lui ai demandé pourquoi elle avait fait cela… Elle-même ne le savait pas", explique Bruno Pascal, adjoint aux festivités et manifestations taurines. Ancien raseteur, l'élu local connait les dangers des fêtes votives : "il y a le côté festif, mais aussi la préparation pour sécuriser le parcours et éviter les accidents".

"Le risque zéro n'existe pas"

En amont de ces huit jours de fêtes, plusieurs réunions se sont tenues pour mettre en place un dispositif de sécurité. Au total : une quinzaine de policiers municipaux sont postés à chaque intersection et six médiateurs parcourent la ville. "Ils expliquent aux touristes qui ne connaissent pas ce type de manifestation les règles à suivre. Nous avons deux petites 'bombes' qui explosent au début et à la fin de l'abrivado, des panneaux de signalisation et une radio diffuse des messages de sécurité en plusieurs langues…", poursuit l'adjoint au maire. La gendarmerie quant à elle, coupe la route de Saint-Gilles le temps des manifestation taurine en plus de ses contrôles d'alcoolémie et ses nombreuses interventions au cours des bagarres…

"Mais malgré tout ce dispositif, le risque zéro n'hésite pas. Mais il faut reconnaitre une chose : avec le nombre de manifestations taurines (abrivado et bandido), il n'y a vraiment pas beaucoup d'accident", plaide Bruno Pascal.

Coralie Mollaret