VERGÈZE La pénurie de Perrier partie pour durer
Depuis plusieurs semaines, les bouteilles de Perrier ont disparu des rayons de supermarché. Une pénurie liée à des difficultés d’approvisionnement de matières premières mais aussi aux épisodes de sécheresse.
Fleuron de l’industrie gardoise, Perrier exploite la source des Bouillens à Vergèze depuis 1903. Une marque d’eau minérale gazeuse rachetée il y a 30 ans par le géant Nestlé. Une eau qui n’est pas naturellement gazeuse mais constituée de gaz carbonique alimentaire. Un CO2 que la société doit donc importer. Mais depuis la guerre en Ukraine, ce gaz devient une denrée rare. « La situation économique actuelle et le contexte mondial ont également des impacts significatifs dans la chaîne d'approvisionnement de certaines matières premières », précise Nestlé Waters dans une réponse générale.
Le groupe préfère ne pas s'étendre sur le sujet. "Également", car il ne s’agit pas de la seule raison pour expliquer cette pénurie actuelle. Perrier connaît aussi des difficultés, plus préoccupantes, au niveau de la source. « L'industrie des eaux minérales naturelles a été confrontée à des conditions d'exploitation de plus en plus difficiles ces derniers mois, notamment en raison d'événements climatiques devenus plus fréquents et plus intenses, avec une alternance d'épisodes de sécheresse et de fortes pluies », poursuit l’entreprise.
Une problématique liée à l'usage de l'eau qui constitue un véritable enjeu à venir. « L’ensemble de ces éléments affecte notre capacité à assurer une complète disponibilité des produits Perrier à court terme et encore pour quelques mois », assure Nestlé Waters avant d’ajouter que « face à ces enjeux, nous accélérons la modernisation de notre site de Vergèze afin d’assurer l’avenir de nos activités sur le long terme, tout en assurant une gestion durable de la ressource en eau ». Une vraie réflexion à mener pour le groupe qui n’est évidemment pas le seul du secteur à connaître de telles difficultés.