VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Pascale Bories se positionne sur la LEO
C’est l’Arlésienne, ou plutôt l’Avignonnaise : la Liaison est-ouest, la LEO pour les intimes, grand projet prévu en trois tranches censé désengorger Avignon et relier les autoroutes A9 et A7, reste pour l’heure bloqué depuis de nombreuses années à sa première tranche.
Une première tranche qui relie la zone de Courtine (Avignon) au nord des Bouches-du-Rhône, en fonction depuis 2010, dont « l’utilité est loin d’être optimum en l’absence de la réalisation des deux autres portions », estime la maire de Villeneuve pascale Bories, qui se positionne dans le cadre de la consultation mise en place par la préfecture de Vaucluse sur la question de la LEO.
La tranche 2 consiste en une « liaison entre les carrefours de l’Amandier et de la Cristole sur la RN7 sur la commune d’Avignon (Vaucluse) et l’échangeur au Nord de la commune de Rognonas (Bouches-du-Rhône) » et la tranche 3 concerne plus particulièrement le Gard, puisqu’il s’agit d’une « liaison entre l’échangeur au Nord de la commune de Rognonas et le carrefour des Angles sur la RN100 sur la commune des Angles », rappelle la préfecture de Vaucluse.
Leur réalisation, maintes fois repoussée, « est aujourd’hui une urgence absolue à l’heure d’une crise écologique majeure pour permettre le désengorgement du bassin de vie avignonnais de part et d’autre du Rhône, affirme l’élue gardoise. Infrastructure structurante du projet LEO, le troisième pont sur le fleuve, prévu avec la mise en service de la tranche 3, permettrait un soulagement des deux ponts actuellement saturés aux heures de pointe, notamment par les camions traversant nos communes. »
Pascale Bories estime que « l’aménagement de notre territoire, toujours coincé dans le siècle dernier, doit se faire en cohérence avec le développement des mobilités douces et des transports en commun. L’arrivée du tramway et des bus à haut niveau de service, chance pour l’agglomération, ne peut avoir de sens que si elle est accompagnée d’un réel projet d’ensemble. »
Et elle considère que la réalisation des deux tranches restantes de la LEO est une « véritable mesure écologique », car « la limitation de l’afflux de véhicules en secteur urbain aura un impact positif direct sur la situation des riverains et aura pour effet de réduire la pollution du secteur. Aucune posture politique ne doit se placer au-dessus de la santé de nos concitoyens. »
Et si le projet proposé « va dans le bon sens, il reste néanmoins incomplet », estime Pascale Bories, qui pense que « afin de relier véritablement l’autoroute A9 et l’autoroute A7, le projet de la LEO doit être pensé pour éviter le plus possible la circulation de poids lourds, notamment sur la portion allant du giratoire des Angles à l’autoroute A9. »
Et la maire de Villeneuve de conclure en affirmant que « nous avons le privilège de vivre à la croisée de trois axes majeurs de notre pays. Ce positionnement doit être une chance pour notre économie et notre développement, il ne doit pas être un fardeau marqué par des postures politiciennes. »
Th.A