VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON Une nouvelle antenne-relais envisagée sur le site de la colline des Mourgues
Lors du conseil municipal de jeudi soir, les élus ont longuement échangé sur le projet d'implantation d'antenne téléphonie mobile.
"Dans un souci de couverture optimale pour tous ses usagers, la société Free Mobile prévoit la mise en place d'une station de réseau de téléphonie mobile sur le site de la colline des Mourgues", a indiqué l'adjoint villeneuvois aux Travaux, Jean-Pierre Bonifay. Pour implanter l'antenne, il faut d'abord signer une convention d'occupation du domaine public. Celle-ci sera effective pendant 12 ans et la Ville recevra en contrepartie une redevance nette annuelle de 5 000 €.
Sans surprise, l'opposition villeneuvoise n'a pas tardé à réagir. "Avez-vous toutes les garanties que la multiplication des antennes-relais et donc des émissions d'ondes sur la commune sont absolument sans conséquence sur la santé des administrés ?", demande Morgan Buisson du groupe "Villeneuve Sociale, écologique et solidaire" à la maire. Il rajoute même avec ironie : "Après avoir installé de faux papillons dans les arbres du centre-ville, vous allez mettre de faux arbres pour dissimuler l'antenne alors que vous poursuivez des abattages massifs d'arbres ailleurs dans la commune."
"Les antennes, ça ne fait plaisir à personne"
Pascale Bories a rappelé "qu'il y avait un déploiement obligatoire au niveau national des antennes de téléphonie mobile". Elle s'appuie même sur l'avis de l'association "Robin des toits" qui "prône l'installation d'antennes pour permettre la régulation des puissances". En gros, plus d'antennes mais moins puissantes en ondes. "Après, il y a l'aspect esthétique. Est-ce qu'on préfère un pylone ou un faux arbre ? On est en plus sur un secteur soumis à l'avis de l'Architecte des bâtiments de France (ABF)", poursuit l'édile, qui dit suivre le dossier très attentivement depuis longtemps.
Pour répondre à une interrogation de Geneviève Lepage (groupe "Villeneuve Sociale, écologique et solidaire"), Pascale Bories précise que l'étude d'impact n'est pas obligatoire mais que chacun peut demander à ce qu'une étude soit réalisée à son domicile par l'ANFR (Agence nationale des fréquences). La conseillère majoritaire Nathalie Carot-Rooney défend : "J'habite cette zone, on n'a aucun réseau sur aucun opérateur. C'est peut-être plus dangereux d'avoir sans cesse un téléphone qui chercher à accrocher des ondes... Les antennes, ça ne fait plaisir à personne et ça pose aussi des problèmes pour les entreprises."
Un projet soumis au regard des Architectes des bâtiments de France
L'élue d'opposition Anne Daniel s'étonne tout de même : "Il n'y en a pas déjà deux d'antennes à la colline des Mourgues ?" Pascale Bories le confirme mais elles sont d'opérateurs différents : "On pourrait faire le choix de répartir les antennes sur un seul mât, mais il faudrait élever davantage le mât. Quatre mètres de plus dans la colline des Mourgues, en secteur sauvegardé, ça n'a pas été retenu par les ABF."
Il est possible de consulter une cartographie en ligne où sont recensées les antennes en cliquant ici. Cette délibération autorisant Pascale Bories à signer la convention d'occupation du domaine public pour le projet d'antenne, a été votée avec les trois oppositions de Morgan Buisson, Anne Daniel et Geneviève Lepage.