CULTURE « Le Tribut du silence », premier roman de Sakura Beguin, gardoise expatriée
Sakura Beguin publie son premier roman, « Le Tribut du silence ». Cette gardoise expatriée en Thaïlande a choisi le Gard comme théâtre de ce polar.
Tout démarre avec un accident de la route entre Collias et Cabrières, un incendie qui provoque la disparition de Mylène et un mari éploré, Jonathan, qui se lance dans une enquête pour éclaircir les conditions de cet accident. Pendant ce temps, à Montpellier, Jennifer sort d’un profond coma et se retrouve amnésique, avec son mari Marc à son chevet. Ces deux destins tragiques sont-ils liés ?
« Ces deux couples sont liés d’une manière ou d’un autre », glisse Sakura Beguin, fidèle lectrice de Bussi et Musso, qui signe avec ce polar sa première oeuvre de fiction dans les pas du veuf Jonathan autour du Pont du Gard. « Je me suis beaucoup inspirée de ma vie dans le Gard. On le suit à Remoulins, Collias, au Pont du Gard », développe l’autrice qui connaît ces lieux comme sa poche.
Car le Gard tient une place à part dans le parcours de vie de Sakura Beguin. Un parcours qui ressemble à tout sauf à une ligne droite, pour cette quadragénaire née au Laos en 1976 d’une mère vietnamienne et d’un père japonais, arrivée en France à deux ans. « Je faisais partie des ‘boat-people’, j’étais cachée dans un sac pour traverser le Mekong », rejoue-t-elle. Elle atterrit à Bagnols, où elle passe son enfance entre bouddhisme et « amour inconditionnel de la France ». Après des études à Montpellier, elle s’installe avec son mari autour du Pont du Gard, où le couple monte son entreprise dans l’immobilier, avant de partir à Aigues-Mortes puis, il y a un peu plus d’un mois, de quitter la France avec ses trois enfants, deux filles de 21 et 18 ans et un fils de 16 ans, pour l’île de Koh Samui, en Thaïlande, « pour voir autre chose » et renouer avec sa religion.
Un changement de vie qui en suit un autre, celui de l’irruption de l’écriture. « J’ai toujours voulu écrire, mais on m’a destinée à être médecin, explique-t-elle. Aujourd’hui, c’est le moment de m’ouvrir, de laisser sortir tout ça. » Alors après un premier ouvrage qui n’avait rien d’un roman, puisqu’il s’agissait d’un mémento des prestations sociales, Sakura Beguin a désormais envie de coucher les histoires qu’elle porte en elle sur le papier.
« Le Tribut du silence » ne sera donc pas son dernier ouvrage de fiction. « J’ai plusieurs projets d’écriture en parallèle », avance celle qui, en plus du polar compte s’aventurer du polar, vers le fantastique ou la biographie.
« Le Tribut du silence » est disponible sur Amazon ici au prix de 7,99 euros en e-book et de 14,99 euros en version brochée. 295 pages, autoédité.