Depuis l’an 2000, le Printemps du Cinéma fait le bonheur des cinéphiles. À l’échelle du territoire, six mille salles proposent des films avec un tarif attractif de 5 euros. De quoi attirer de nombreux spectateurs durant les trois jours de projection. Ce mardi 25 mars marquait la fin de cette édition 2025. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette initiative proposée au départ par la Fédération nationale des cinémas français, séduit toujours, même 25 ans après.

Parmi les lieux emblématiques où l’on peut se délecter du jeu des acteurs et actrices avec son pop-corn, le cinéma Casino de Bagnols tient sûrement la palme d’or. Du haut de ses 135 ans de création, ce lieu de culture des bagnolaises, composé de quatre salles de 308 places, 180 places, 74 places et 116 places respectivement, fait toujours le plein, et encore davantage durant ses trois jours spéciaux. Ce mardi soir, les salles étaient pleines à craquer.

Des films attrayants et d’actualité à prix bas

Au-delà du prix abaissé, c’est le choix des films à l’affiche qui pousse les habitués mais aussi les nouveaux venus de franchir la porte du cinéma, même en pleine semaine. « Nous sommes venues pour le tarif et l’attrait des films », confient deux spectatrices en sortant de la salle 4 après avoir vu l’un des films les plus tendances du moment : « On ira », qui aborde l’euthanasie (le suicide assisté) avec auto-dérision. Celles-ci ont passé un moment mémorable et ont été touchées par le message porté pendant 1h37 : « Il y avait du monde dont beaucoup d’un certain âge. C’est un sujet au cœur de l’actualité », considèrent-elles.

« Heureusement qu’il y a un cinéma à Bagnols, on y tient ! »

Dans la salle numéro 2, c’est un autre film qui a retenu l’attention : « Mère, Dieu, et Sylvie Vartan ». Un duo d’amis en profite pour vous faire un teasing tout en ne disant que du bien du cinéma bagnolais : « C’est une mère qui fait tout son possible pour sortir son enfant de son problème. Elle s’oublie même. Elle va y arriver malgré tous les obstacles », énonce Dominique, qui vient très régulièrement au cinéma passer du bon temps. Avec Jean-Pierre, venu tout droit de Tresques, ils se considèrent comme des habitués : « Le Casino de Bagnols/Cèze est très intéressant avec des films variés », se réjouit-il. « Il y a souvent des sorties en avant-première, des films pour les enfants, de la fiction, des comédies. Heureusement qu’il y a un cinéma à Bagnols, on y tient ! », ajoute-t-elle chaleureusement, avant de repartir conquise, le sourire jusqu'au bout des lèvres. 

Blanche Neige fait la pluie et le printemps

Durant toute la semaine, du 19 mars au 25 mars, quatre films ont particulièrement plu, si l’on se réfère aux chiffres : 445 entrées pour « Blanche Neige », 425 entrées pour « Mère, Dieu, et Sylvie Vartan », 200 entrées pour « On ira » et 185 entrées pour « À Bicyclette ». En ce qui concerne le Printemps du Cinéma, c’est le film de Ken Scott qui remporte le vote du public avec 327 entrées ! Un beau succès pour un film qui loue la résilience et l’amour d’une mère pour son fils.

Le conte revisité de « Blanche Neige », mis en scène par la réalisatrice de « Barbie, suit de près avec 259 entrées. Puis en troisième position, « On ira », a su conquérir des plus sensibles et surtout faire évoluer sans aucun doutes les mentalités sur la fin de vie. Enfin, « À bicyclette » est une comédie qui loue l’amitié et illustre la rédemption, avec deux amis qui parcourent à vélo le chemin emprunté par un fils disparu.

Au cinéma Vog situé au Grau-du-Roi, le film « Mère, Dieu et Sylvie Vartan dans lequel joue Leïla Bekhti et Jonathan Cohen, a été le plus visionné. Tandis que des cinémas proposent des prix défiants toute concurrence, au ciné Sémaphore de Nîmes, le Printemps du Cinéma n’a pas bourgeonné car « les cartes proposées sont déjà attractives », considère une employée. Au cinéma Le Capitole d'Uzès, les chiffres officiels ne sont pas encore tombés, mais la fréquentation était au rendez-vous. 

Propulsée par cette initiative qui connaît encore une fois ses adaptes, la belle saison du cinéma est lancée dans le Gard, avec des éclaircies à l'horizon, et une série de films spectaculaires à l’affiche.