Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 06.06.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 407 fois

THÉÂTRE DE NÎMES Saison 2024-2025 : humour, questionnement et plaisir…

Ce jeudi matin au théâtre de Nîmes

Ce jeudi matin au théâtre de Nîmes

- (Photo : Coralie Mollaret)

C’est un programme éclectique que propose le Théâtre de Nîmes pour la saison 2024-2025. Un avant-goût du menu ? La comédienne Judith Chemla en Jeanne d’Arc, le nouveau spectacle de l’humoriste Panayotis, une adaptation de 5h30 du roman L'Art de la joie ou encore un débat très actuel sur la séparation de l’artiste et son œuvre. 

Il y en aura pour tout le monde. Ce jeudi, le maire de la ville de Nîmes, Jean-Paul Fournier, son adjointe à la Culture, Sophie Roulle, ainsi que la directrice du théâtre de Nîmes, Amélie Casasole, ont présenté la saison 2024-2025. Des spectacles assez divers qui parleront, à coup sûr, à tous les publics. 

Une fois n'est pas coutume, la saison est présentée avant l’été. On démarre, le dimanche 6 octobre, avec une pointure incontournable du jazz, l’Italien Stefano Di Batista qui reprend les grands classiques du répertoire italien dans son album Dolce Vita. Autre ténor musical attendu : le contrebassiste israëlien Avishai Cohen Trio, programmé le jeudi 20 mars. « Il est considéré comme le plus grand contrebassiste de ces dernières décennies », souligne la directrice du théâtre nîmois. 

R Kelly, Roman Polanski... Faut-il séparer l’homme de son œuvre ? 

Le mois d’octobre au théâtre de Nîmes permettra aussi de découvrir le spectacle Queen Blood d’Ousmane Sy. Un hymne à la sonorité sur un tempo afrobeat. Sans transition — ou presque — le théâtre de Nîmes posera une question très actuelle, avec le spectacle d’Étienne Gaudilière et de la journaliste de France Inter, Giulia Foïs, : « Faut-il séparer l’œuvre de l’artiste ? » Des artistes étant tombés sous le coup d’accusations pour avoir agressé des femmes. « C’est un débat très contemporain qui agite notre société. Doit-on continuer à écouter Bertrand Cantat ou boycotter les films de Roman Polanski  ? », interroge Amélie Casasole. Dans cette même veine, doit-on encore danser sur les classiques de P. Diddy ou R Kelly ? 

Panayotis Pascot à Nîmes ! 

Cette programmation permettra de toucher également les jeunes avec, le jeudi 7 novembre, le spectacle Le Choeur de Fanny de Chaillé. Une plongée dans l’intime de 10 jeunes comédiens où se mêlent souvenirs personnels et collectifs avec l’attentat tragique du Bataclan en 2015. « C’est un spectacle sur les jeunes avec lesquels il y a énormément d’humour », relève toutefois la directrice. Humour aussi avec l’hilarant Panayotis Pascot qui vient présenter son nouveau spectacle. « Ce jeune homme a rempli deux Olympia ! C’est l’occasion de voir ce qui fait rire aujourd’hui… », commente Amélie Casasole. 

Adaptation du roman l’Art de la joie

À l'inverse, si les jeunes veulent savoir ce qui plait à leurs ainés, rendez-vous, le 14 décembre, pour la pièce L’Art de la joie qui reprend le roman de 800 pages de Goliarda Sapienza. Une pièce de 5h30 — avec entracte et collation — pour se plonger dans la Sicile patriarcale du XXᵉ siècle et suivre l’émancipation de Modesta. Émancipation de la femme aussi avec, le 23 janvier, la comédienne et chanteuse lyrique Judith Chemla dans le rôle de Jeanne D’Arc qui reprend le texte historique de son procès. 

Des spectacles pour les enfants

Enfin, le jeune public n’est pas oublié avec, les 25 et 26 mars, un spectacle couronné du Molière de la plus belle création visuelle : 20 000 lieues sous les mers. De la danse et de la musique aussi avec « Papa tambour » proposé le mercredi 12 février par le danseur et chorégraphe burkinabé Salim Sanou. Enfin, cette conférence de presse a été l’occasion de rappeler la volonté de la ville de Nîmes de voir son théâtre labellisé scène nationale. Un signe encourageant a été donné par la DRAC cette année « avec la hausse de sa subvention », a annoncé la directrice. À suivre et bonne saison théâtrale. 

Coralie Mollaret

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