Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.06.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 367 fois

UZÈS Le festival Uzès danse à l’heure des retrouvailles heureuses

"Emprise" de Maxime Cozic / Compagnie Felinae, à voir à Uzès Danse le samedi 19 juin (Photo : Moïse de Giovanni / DR)

"Liber" de Maguelone Vidal, à voir au festival Uzès Danse le samedi 12 juin (Photo : Marc Ginot / DR)

La 26e édition du festival de danse contemporaine Uzès danse se tiendra les 11, 12, 13 et 17, 18 et 19 juin à Uzès, après une année de pause pour cause de crise sanitaire. L’heure des retrouvailles a donc sonné avec des spectacles dans l’air du temps. 

À quelques jours du retour d’Uzès danse, c’est l’impatience et la joie qui prédominent chez la directrice du centre de développement chorégraphique national d’Uzès la Maison CDCN, Liliane Schaus. L’impatience « de retrouver le public et de permettre au public de retrouver les artistes », dit-elle, dans les conditions sanitaires adéquates, cela va sans dire. Un moindre mal, dont tout le monde, organisateurs comme artistes et spectateurs, s’accommodera. 

Reste que la crise sanitaire n’a pas laissé insensibles les artistes programmés pour cette 26e édition. « Les artistes sont poreux par rapport à cette période », indique Liliane Schaus. De ce fait, « les spectacles sont un peu empreints de ce que nous avons traversé avec quelque chose d’heureux, de bienveillant, l’envie de faire communauté », poursuit-elle. Concrètement, « il y a un rapport au temps, à quelque chose de plus creusé, de prendre vraiment le temps », note la directrice.

Un programme éclectique 

Ça se matérialise avec, entre autres, un spectacle de quatre heures, « Glissement d’infini », de Myriam Gourfink, ou « Aberration » d’Emmanuel Eggermont, « qui a un rapport à la résilience », commente Liliane Schaus. Romain Bertet évoque quant à lui la perte de repères avec « Underground », spectacle durant lequel le danseur a la tête dans la terre. Ou encore avec l’artiste associée, la Libanaise Danya Hammoud, « Sérénités étant son titre », « empreinte des événements du Liban ». 

« Les artistes nous aident à réfléchir à ce que nous vivons depuis plus d’un an », reprend-t-elle. Et si nous sommes dans la résilience, la crise sanitaire se rappelle à nous et empêche deux artistes libanaises de venir se produire à Uzès avec Danya Hammoud, mais ce ne sera que partie remise, promet la directrice. Elle peut le faire, tant le festival sait se montrer fidèle avec ses artistes, telle la chorégraphe portugaise Tânia Carvalho, découverte à Uzès et qui revient une nouvelle fois avec son « travail impressionniste, très inspiré par la peinture », mais aussi pour un concert entre fado et rock. 

C’est aussi une des signatures d’Uzès danse : montrer les différentes facettes du talent des artistes. Ainsi Danya Hammoud présentera également un film, et l’artiste protéiforme Mark Tompkins, à la fois danseur, réalisateur et auteur, sera là pour un spectacle autour de l’âge, « Célébration ». Et pour la première fois, le cinéma le Capitole s’associe au festival pour projeter trois films autour de la danse durant la semaine entre les deux temps forts.

De quoi montrer que la danse contemporaine n’est pas réservée à une élite. « Nous voulons casser cette image, la danse est aussi un lien social, le matériau c’est le corps et tout le monde a un corps », affirme Liliane Schaus. Sans compter le fait que « la danse est de l’ordre du sensible, il faut la comprendre avec l’émotion et la sensibilité, il n’y a pas besoin de la comprendre de façon rationnelle ». En tout cas, Uzès danse a son public, qui a répondu massivement présent dès l’ouverture de la billetterie. Les retrouvailles n’en seront que plus belles. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Retrouvez le programme complet ici. 

Thierry Allard

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