Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.10.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 259 fois

ALÈS La mission attractivité de Charles Rodwell inspirée par le modèle alésien

Charles Rodwell et Christophe Rivenq

- François Desmeures

Le député Renaissance des Yvelines faisait étape à Alès, ce vendredi, dans le cadre de la mission attractivité que lui a confié la Première ministre. Pour s'inspirer de l'aide à l'implantation d'entreprise qu'a connu et connaît le bassin, dans le cadre du plan de réindustrialisation voulu par le Gouvernement. De ses deux visites d'entreprises, il retient aussi le besoin de faire tomber quelques barrières administratives et de développer les équipements publics. Vaste affaire. 

Charles Rodwell et Christophe Rivenq • François Desmeures

La connivence était évidente, ce vendredi au Hup à Alès, entre le chargé de mission de la Première ministre et le président d'Alès Agglo. Charles Rodwell venait s'inspirer de ce qui constitue selon lui, avec Dunkerque, un modèle d'adaptation industrielle aux crises. "Quand on travaille sur l'aide à l'implantation d'entreprises en France, on ne peut pas ne pas venir sur Alès", flatte le député Renaissance des Yvelines, qui en a fait la 38e étape de son parcours.

"À l'époque où, en France, on délocalisait, Alès avait créé des zones d'activité pour garder des milliers d'emplois. Les trois quarts des entreprises nous disent qu'elles ne partiraient pas, poursuit Charles Rodwell. Il y a une chose évidente ici, c'est que tous les acteurs publics se retrouvent autour de la table. Ça change tout." Une raison au modèle alésien également avancée dans l'ouvrage de Caroline Granier, du cercle de réflexion la Fabrique de l'industrie, sur le bassin indutrsiel alésien (relire ici). "Aujourd'hui, on est très heureux de dire qu'on est attractifs, soutient Charles Rodwell. Mais cette attractivité se concentre sur dix à quinze départements."

"La ZAN pénalise des territoires comme Alès"

Charles Rodwell, chargé de mission attractivité par la Première ministre

La mission devrait délivrer ses conclusions en décembre, "faire remonter tous les messages aux cabinets". Christophe Rivenq en a donc profité pour en glisser quelques-uns, en parlant notamment simplification administrative, et en citant en exemple l'entreprise WBI (relire ici), visitée dans l'après-midi, qui "a peu de chances, aujourd'hui, de répondre à des appels d'offre", avec son modèle de construction à ossature bois. La ZAN (zéro artificialisation nette, contenue dans la loi Climat et résilience) en a également pris un coup, et pas que de la part du président de l'agglo. "Elle pénalise des territoires comme Alès, soutient Charles Rodwell. Il la faut pour des départements qui ont artificialisé à fond. Alès a fait le choix de prendre des friches jusqu'ici."

En évoquant "un abandon de l'État sur les services publics", le chargé de mission a évoqué son train annulé pour Alès, et "les élus qui se battent pour l'autoroute (la deux fois deux voies, NDLR), alors qu'Alès est dans une position de cul-de-sac. Des petits trucs qui font basculer l'attractivité d'un territoire". Il propose l'instauration d'un "bouclier réglementaire" qui "assure une stabilité juridique pendant cinq ans" pour les entreprises et leurs implantations. "Mais la première des conditions, c'est que le préfet retrouve tout son pouvoir d'arbitrage, avec la possibilité d'appliquer des sanctions administratives." 

Un projet de loi devrait sortir de ces propositions, "au premier semestre 2024. Les annonces seront faites au sommet Choose France, le 13 mai prochain." Entre-temps, Charles Rodwell aura continué de passer deux ou trois jours par semaine dans d'autres villes de France. 

François Desmeures

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