BAGNOLS/CÈZE D&S Groupe reprend 16/30 Formation
Le centre de formation bagnolais 16/30 Formation change de mains : créé en 2011 par Jean-Baptiste Honorin et Boris Lombard, il est repris par l’entreprise bagnolaise D&S Groupe et sa société Kairos, spécialisée dans la formation.
Lorsqu’en février 2011 16/30 Formation démarre, « à deux dans un bureau », rappelle Jean-Baptiste Honorin, l’idée est d’ouvrir des formations dans les métiers du sport « car il n’y avait rien à l’époque » sur le territoire, rappelle-t-il. Et ça va marcher, puisqu’avec jusqu’à 55 stagiaires, 16/30 deviendra un temps le troisième centre d’Occitanie en nombre d’apprentis dans les métiers du sport. Dans le même temps, l’entreprise bagnolaise rejoint le CFA des métiers du sport d’Occitanie.
Puis, « pour avoir deux jambes », explique Jean-Baptiste Honorin, l’entreprise se lance dans le tertiaire, avec des formations de secrétaire, assistant de direction ou encore assistant RH. Deux déménagements plus tard qui lui ont « permis de grandir », dixit son gérant historique, « 16/30 est devenue une belle boîte, mais j’ai un autre projet, Handiwork (un organisme de formation en entreprise pour les personnes ne situation de handicap, NDLR), qui devient plus gros que 16/30 et me prend beaucoup de temps », explique Jean-Baptiste Honorin, qui souhaite désormais se consacrer à Handiwork.
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Alors avec ses trois autres associés, Boris Lombard, Catherine Dollé et Élodie Imbert, il décide de vendre 16/30, avec « deux enjeux : que l’activité perdure, et anticiper les enjeux pour les associés et les salariés (16/30 Formation en compte 9, NDLR) », pose Jean-Baptiste Honorin. Seulement voilà : les premières offres reçues par les associés ne les emballent pas vraiment. « C’étaient des CFA pas implantés sur les territoire plus intéressés par nos locaux et nos serveurs informatiques, pour des activités concurrentes à celles des acteurs du territoire », développe-t-il. Concurrentes notamment des activités de Kairos, membre de D&S Groupe, spécialisée dans la formation nucléaire.
Alors Jean-Baptiste Honorin en parle au PDG de D&S, Julien Feja. Et ça tombe bien, puisqu’il a dans un coin de sa tête l’idée de diversifier son offre de formation. L’affaire est bouclée en deux mois. « La croissance externe on n’en fait pas, ou très peu, mais quand Jean-Baptiste m’a approché, j’ai saisi la balle », explique Julien Feja. Et ce alors que « le sport, on ne connaît pas, mais on va découvrir, tenter l’aventure », poursuit-il avant de préciser que le fait que les trois associés historiques comptent rester dans l’entreprise a été décisif dans le processus de reprise.
L’idée est donc de « déployer, voir ce qui peut être fait en plus », avec 16/30, pose le gérant de Kairos Julien Guy, pour cette « première approche dans le monde du sport. » L’objectif à court terme est de « réussir la rentrée d’octobre/novembre, avec 70 à 80 jeunes », rajoute Julien Feja. Pour y parvenir, le centre de formation, désormais adossé à un groupe qui pèse 400 salariés et une trentaine de millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, « va pouvoir bénéficier d’un soutien fort sur l’administratif, le commercial, tous les services transverses », avance Jean-Baptiste Honorin. Dans le même temps, « rien ne change, le logo, l’organisation, l’équipe restent les mêmes, poursuit-il. Le projet c’est la continuité et l’accélération. » Et ce dans « une adéquation de valeurs, d’objectifs, de sens », salue-t-il.