Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 29.01.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 689 fois

ÉDITORIAL Crise des agriculteurs : à quand le First European ?

Les agriculteurs restent déterminés à Nîmes

- Photo : Norman Jardin

Il serait donc temps de réfléchir à une véritable régulation sur notre vieux continent. Les élections européennes de juin prochain pourraient apporter de premières réponses.

La tension n'est pas redescendue malgré les premières annonces de Gabriel Attal. Les agriculteurs ont bien l'intention de poursuivre leur mouvement et de bloquer Paris. Étonnamment, alors que le gouvernement laissait faire jusque-là, il a décidé, puisque désormais c'est la capitale qui est ciblée, de montrer un peu les muscles. Ainsi, Gérald Darmanin le ministre de l'Intérieur annonce que 15 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisées à partir d'aujourd'hui pour empêcher que les tracteurs bloquent le marché de Rungis et les aéroports parisiens. Il devrait aussi y avoir un déploiement de sécurité dans les grandes villes. Lesquelles ? Rien n'a filtré. En tout état de cause, cette situation qui dure depuis quelques jours va difficilement pouvoir se poursuivre encore longtemps. Pour au moins deux raisons. D'abord, les agriculteurs veulent simplement vivre décemment de leur travail. Et subir moins de normes françaises et européennes alors que d'autres agriculteurs dans le monde exportent leurs produits en France sans aucune ou avec de faibles impositions. Comment le gouvernement ne peut pas rapidement répondre à ces attentes légitimes ? Ensuite, parce que le risque d'un effet boule de neige est réel. Déjà les artisans taxis ont décidé eux-aussi de manifester pour une durée indéterminée à partir d'aujourd'hui. Il ne manquerait plus que les routiers pour paralyser entièrement le pays. Dans toute cette histoire, finalement, c'est l'économie libérale et mondialisée qui est la cause principale des problèmes. Il serait donc temps de réfléchir à une véritable régulation sur notre vieux continent. Les élections européennes de juin prochain pourraient apporter de premières réponses. Après le slogan et la mise en oeuvre du dispositif "America First" de Donald Trump , nos dirigeants européens seraient bien inspirés de comprendre une bonne fois pour toute que les travailleurs et patrons européens ne peuvent pas indéfiniment être les dindons de la farce...

Abdel Samari

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