La rentrée économique dans le département sera marquée par l'élection du collège Services de la CCI Gard. Après la décision de la cour administrative d'appel de Toulouse confirmant le jugement du 14 février 2022 du tribunal administratif de Nîmes annulant l'élection des membres de la chambre de commerce et d'industrie territoriale du Gard et des élus gardois dans cette catégorie.

Alors que le vote se déroulera à compter du mercredi 11 octobre jusqu'au mardi 24 octobre 2023 à minuit, les listes devront être déposées à compter du 7 septembre et jusqu'au 14 septembre 2023. La campagne électorale débutant le 20 septembre et jusqu'au 23 octobre 2023 à minuit.

Du côté de Philippe Broche, chef de file de la liste Coeur gardois, entrepreneur depuis plus de 30 ans dans le conseil en gestion et des affaires, cette élection porte un enjeu considérable. "La dernière fois, nous avons perdu de trois voix seulement, fort heureusement, la justice nous a donné raison. Il y a bien eu manipulation électorale qui a entrainé l'insincérité du scrutin. Je crois que les chefs d'entreprise ne veulent plus voir cela."

Alors que sa liste est prête avec plus de 85 candidatures pour seulement 20 noms à afficher, l'entrepreneur gardois doit s'astreindre à un exercice peu commun : faire des arbitrages "sans vexer, sans perdre une voix. Mais tout cela montre clairement une dynamique pour notre projet et nos solutions pour les chefs d'entreprise."

Selon nos informations, l'équipe de Philippe Broche a réussi un tour de force : réaliser un maillage du territoire avec des personnalités aux quatre coins du département. De Nîmes à Alès, en passant par Bagnols, Uzès, Remoulins, etc. Quelques noms devraient y figurer en bonne place : Antoine Roquette, président de la chambre des experts-comptables du Gard, Laurent Dubois, gérant de l'entreprise Dubois Transports, fils du fondateur Jean-Claude Dubois, ou encore Méryl Debierre, doctorante en droit public, gérante de la société AICO. "Mais surtout conseillère municipale d'Alès, en charge de la Maison de la jeunesse et élue communautaire. C'est un choix assumé en faveur de la liste de Philippe Broche", pense savoir un chef d'entreprise bien implanté à Alès. 

"Faut gagner la liste complète de toute façon", renchérit Philippe Broche. "On doit tourner la page de la présidence actuelle. La rentrée économique sera très difficile. Les chefs d'entreprise ont besoin de s'appuyer sur la chambre de commerce et d'industrie pour faire face. Depuis de nombreuses années, rien n'est fait. Quel patron aujourd'hui dans le Gard peut dire que la CCI sert actuellement à quelque chose face aux difficultés ?"

Concernant le nouveau siège en cours de construction. Farouchement opposé au regard du montant particulièrement excessif de ce projet, le dirigeant qui espère l'emporter veut rassurer les entreprises qui interviennent de près ou de loin dans le chantier. "Il n'est plus question de faire machine arrière. Juridiquement c'est impossible. Par contre, il est certain que ce bâtiment sera uniquement aux services des entreprises pour l'intérêt général et pas l'intérêt particulier."

Suite à notre article, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération vient de nous adresser un communiqué : 

"Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération et Max Roustan, Maire d’Alès, précisent que contrairement à ce que semble « pense(r) un chef d’entreprise bien implanté à Alès », ils n’interviennent en aucune façon dans cette élection, qui ne concerne que les entreprises, et ne prennent donc aucune position. Ils rappellent également qu’ils comptent des amis et des proches dans les deux listes en concurrence et travailleront avec le prochain Président quel qu’il soit. Ils appellent de leurs vœux un débat apaisé et tourné vers le seul intérêt général de nos commerçants, de nos industriels, de nos entreprises donc de notre économie."