Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 08.12.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 265 fois

SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX L'eau s'invite lors de la réunion de secteur de la Chambre d'agriculture

Beaucoup de monde, ce jeudi soir, dans la salle de réunion de l'antenne alésienne de la chambre d'agriculture

- François Desmeures

Si l'accès à l'eau n'était pas un dossier inscrit au programme de la réunion du secteur alésien de la chambre d'agriculture, ce jeudi soir, il s'y est naturellement invité. Les responsables de la chambre se sont réjouis de quelques avancées des pouvoirs publics sur le sujet des retenues d'eau, en appelant leurs membres à en faire des "projets de territoire". Mais les délais paraissent bien longs aux professionnels. 

Beaucoup de monde, ce jeudi soir, dans la salle de réunion de l'antenne alésienne de la chambre d'agriculture • François Desmeures

Difficile de dire s'il se déroule, actuellement, une réunion agricole sans que le souci de l'accès à l'eau ne soit évoqué. Cela a encore une fois été le cas, ce jeudi soir, à l'antenne de Saint-Privat-des-Vieux de la chambre d'agriculture du Gard. Entre une information sur la bonne tenue des sols, une présentation du projet alimentaire territorial d'Alès Agglo par Sylvain André, ou un sujet sur l'agrivoltaïsme, le secrétaire de la chambre d'agriculture, le Meynois Jean-Louis Portal, a été sollicité pour faire un point sur l'accès à l'eau demandé par la profession, lui qui siège aussi au comité sécheresse de la préfecture au nom de la chambre. 

"Tous les territoires ont des inquiétudes liées à l'accès à l'eau, entame Jean-Louis Portal. Il nous faut un soutien politique, quelle que soit la couleur." Des mots prononcés devant le député RN de la 4e circonscription, Pierre Meurin. Le secrétaire de la chambre d'agriculture annonce ensuite une avancée sur l'utilisation de l'eau brute, dans le Gard rhodanien, où "on a réussi à faire porter les études"

"Ce ne sont pas nous, les agriculteurs, qui pouvons porter les projets", poursuit Jean-Louis Portal. Qui espère limiter à une dizaine d'années "le temps d'accès à l'eau" grâce à, "j'ose prononcer le mot, des bassins de stockage, pas forcément reliés à la nappe". Mais le Meynois prévient : "Il faut un raisonnement collectif sur coment garder l'eau sur le territoire". Car sur place, tout le monde pense à profiter avant tout des violentes pluies automnales, sur les Cévennes et au-delà, pour charger les éventuels bassins. 

"On est loin d'avoir la retenue remplie d'eau"

Patrick Dumas, maire de Rochegude

"Il faut une rélexion avec les habitants du territoire, sur l'avenir du territoire, soutient Jean-Louis Portal, qui en appelle à la concertation avec les usagers. La question, au-delà de nos divisions, c'est comment trouver un consensus pour la survie de nos territoires." Une intention reprise par Magali Saumade, présidente de la chambre. "Aujourd'hui, il n'est plus envisageable de porter un projet d'irrigation agricolo-agricole. Il faut des projets de territoire." La présidente a dit son espoir, après avoir rencontré le ministre de l'Agriculture, la veille, au colloque régional de l'eau. "Il a dit qu'il soutenait les projets d'irrigation, qu'il doit accélérer les temps".

Entre une une personne du public proposant de relancer le barrage de la Borie - provoquant quelques rires - et Pierre Meurin apportant son soutien "aux retenues d'eau en général" - tout en plaidant que "ça nécessite des discussions sur le partage de l'eau" - , le maire de Rochegude, Patrick Dumas, a redit son soutien à la retenue d'eau prévue sur son territoire. Un projet de l'ASA (association syndical autorisée) de Saint-Jean-de-Maruéjols "de plus de 25 ans. Notre but est d'associer les locaux. On a bien avancé, mais... on est loin d'avoir la retenue remplie d'eau."

François Desmeures

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