Le Pôle d’équilibre territorial et rural de l’Uzège-Pont du Gard, qui comprend les territoires de la Communauté de communes Pays d’Uzès et de la Communauté de communes du Pont du Gard, bénéficie d’1,75 million d’euros de fonds Leader, venus de l’Union européenne.

Ces fonds ont été attribués au territoire, après l’élaboration d’un lourd dossier, sur une durée allant de 2014 à 2020.

« Aller chercher les entreprises »

Pour le territoire de l’Uzège-Pont du Gard, ces fonds sont fléchés sur des projets rentrant dans la stratégie de territoire. « Le projet doit concerner le tourisme durable, en s’appuyant sur le patrimoine et la culture locale, ou l’économie créative, pour pousser à l’innovation. Enfin, il peut s’agir d’un projet dans l’expérimentation de nouvelles approches pour renforcer le lien social », détaille Bérangère Noguier, conseillère départementale et présidente du Groupe d’action locale (GAL), qui anime sur le territoire le fonds Leader.

Aujourd’hui, un peu plus d’un an après le démarrage effectif du programme, « nous en sommes à 33 % de consommation de l’enveloppe », note Bérangère Noguier, qui juge ce chiffre satisfaisant. Une vingtaine de projets ont été aidés par le dispositif, et environ 600 000 euros injectés. Seulement des progrès restent à faire sur les porteurs de projets privés, les fonds Leader étant destinés aux associations, aux collectivités, mais aussi, et ça se sait moins, aux entreprises. « On veut aller chercher les entreprises qui sont dans les trois domaines du fonds, annonce Bérangère Noguier. On veut leur expliquer que les fonds européens ne sont pas une montagne infranchissable. On a une équipe de professionnels qui facilite les choses. Et le vice-président de la CCPU, Christian Petit, de souligner : "chaque communauté de communes a mis un montant dans son budget pour ces projets, par exemple à la CCPU nous avons investi 40 000 euros pour 2017, notamment pour les projets privés », souligne.

Une enveloppe supplémentaire ?

Plus largement, le Groupe d’action locale cherche à maintenir son bon niveau de consommation de l’enveloppe européenne, avec une carotte : « à mi-parcours, une enveloppe intermédiaire peut être attribuée aux Groupes d’actions locales qui présentent un bon équilibre entre les porteurs de projet et qui consomment leur enveloppe », explique Bérangère Noguier. Une enveloppe intermédiaire de 600 000 euros, que le GAL a bien l’intention de décrocher.

Enfin, le GAL Uzège-Pont du Gard compte développer les coopérations, « si possible au delà des frontières françaises », note la présidente. Ainsi, une action de coopération entre les trufficulteurs uzégeois et espagnols est envisagée et une délégation gardoise doit se rendre de l’autre côté des Pyrénées la semaine prochaine.

Tout ça pour profiter au mieux de la manne européenne, puisque les projets concernés sont aidés en moyenne à hauteur de 59 %, avec des montants qui peuvent aller de 4 500 à 150 000 euros. Il faut juste garder à l’esprit que les projets doivent être cofinancés par une collectivité locale et que les subventions européennes sont touchées a posteriori, une fois les factures acquittées. « Mais des dispositifs existent, notamment de prêts relais », souligne Christian Petit. C’est aussi le rôle du GAL que d’orienter les porteurs de projet vers les dispositifs ad hoc.

Outre l’accompagnement des porteurs de projets, le GAL fait aussi la présélection des projets avant leur validation par la Région. Des comités se tiennent tous les trimestres, et un comité était programmé mardi soir à Castillon-du-Gard. Lors de ce comité, le maire de la commune, Jean-Louis Berne, a présenté le dossier de création d’un multi commerces dans son village.

Plus d’informations sur les fonds Leader ici.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com