VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON "Maryline B.", une nouvelle fleuriste ouvre en centre-ville
L’année dernière, les Villeneuvois avaient été particulièrement émus par le décès du couple de fleuristes Kenneth et Marilyn. Depuis ce drame, la boutique garde porte close. Mais bonne nouvelle, une nouvelle fleuriste va s’y installer et ouvrira le samedi 3 juin, pour le week-end de la fête des mères
Il s’agit de Maryline Bergeretti, actuellement fleuriste à Connaux, près de Bagnols-sur-Cèze, et à la tête de sa boutique "Il était une fleur". Forte de 13 ans d’expérience dans le métier, elle avait besoin de se lancer un nouveau challenge et de s’établir dans une autre ville. Depuis un mois, elle mène de grands travaux dans sa future boutique villeneuvoise : « On a tout refait du sol au plafond. La mise en ambiance a totalement changé. Je veux qu’on s’y sente comme dans une maison », s’enthousiasme-t-elle.
Ce nouveau commerce s’intitulera "Maryline B." : « Après 13 ans d’expérience, les gens m’appellent plus par mon prénom que par le nom du commerce finalement », dit-elle avec un sourire. "Maryline B.", c'est aussi comme cela que petite, elle signait ses toiles réalisées sur chevalet. Bien qu'elle ait toujours été très créative et manuelle, rien ne vouait la Gardoise à travailler avec les fleurs. Elle a d’abord été dans l’hôtellerie pendant 17 ans. Mais elle nourrissait une fascination pour les immenses bouquets qui ornaient les halls d’entrées des établissements de luxe. Un jour, des amis fleuristes l’ont emmenée découvrir le MIN (Marché d’intérêt national) de Nice. « Cet instant restera gravé dans mon parcours. J’étais au 2e étage du MIN et j’ai vu en bas ce parterre de fleurs. Ça m’a donnée des frissons, il y avait une vague de couleurs, une ambiance vraiment particulière », raconte-t-elle.
Deuxième au concours du "Meilleur scénographe floral de France"
Maryline Bergeretti se lance alors dans une reconversion et passe un CAP Fleuriste en huit mois. Elle obtient son diplôme avec mention. Quelques mois plus tard, elle quitte la Côte d’Azur pour s’installer dans sa région natale, à Connaux, là où habite sa grand-mère et pas très loin d’Uzès, ville de naissance de son père. Elle travaille avec les fleuristes du village à quelques occasions avant de reprendre le commerce il y a treize ans.
Treize ans où elle a confirmé sa passion pour ce métier : « J’identifie la fleur à l’humain. Elles sont faites comme nous, avec différentes formes, énergies, couleurs. On peut travailler les fleurs à l’infini, on n’obtiendra jamais le même bouquet. » Elle travaille aussi beaucoup auprès des mariées en quête de la composition qui reflètera le mieux leur personnalité. L’année dernière, elle a aussi été sélectionnée parmi plus de 500 candidatures au concours du "Meilleur scénographe floral de France" et a fini 2e en élaborant toute une harmonie autour d’un panier d’une designer italienne. « Le concours m’a permis de mieux me situer. Je n’ai pas trop confiance, je n’aime pas trop me vanter et j’ai tendance à rester un peu cachée », admet-elle.
Ce déménagement dans une nouvelle boutique sonne comme un nouveau défi pour Maryline Bergeretti. Parmi les neuf personnes qui étaient sur l'affaire très sollicitée, c'est elle qui a réussi à décrocher le contrat. Quand la fleuriste connaulaise a vu que la précédente propriétaire s'appelait en plus Marylin, elle y a vu un signe. Elle compte bien s'investir avec autant de passion que l'ancien couple de fleuristes, tout en y apposant sa touche : un style un peu anglais, avec beaucoup de roses et qui évolue au rythme des saisons.
"Maryline B.", au 9 rue Marcel-Fabrigoule (à l'angle de la rue des Recollets). Ouverture le samedi 3 juin.