BAGNOLS/CÈZE Des lycéens inscrits au Tournoi français des jeunes mathématiciens
Ce week-end, 17 élèves du lycée Albert-Einstein vont participer aux phases de sélection régionales du Tournoi français des jeunes mathématiciennes et mathématiciens. C'est la première fois que l'établissement bagnolais est représenté dans ce concours.
Les mathématiques, une matière malaimée des élèves ? Une poignée de lycéens d'Albert-Einstein prouve le contraire. Ils sont 25 à faire partie du nouveau club de mathématiques de l'établissement. La plupart suivent déjà l'option "maths expertes", certains ont pour ambition d'être ingénieur, d'autres de travailler dans l'aérospatial, dans la recherche ou dans la chimie. Entre les cours, ils se réunissent et s'exercent, en plus des 9h de mathématiques qu'ils suivent déjà chaque semaine. "Ce ne sont que des élèves qui prennent plaisir à faire des maths", atteste leur professeure, Chloé Chateau.
S'ils sont aussi motivés, c'est parce qu'ils ont un objectif : le Tournoi français des jeunes mathématiciennes et mathématiciens (TFJM²). 17 élèves du club, répartis en trois équipes, y participeront. Organisée depuis 2011, cette compétition nationale amène les jeunes participants sur des problèmes de recherche, qui demandent une réflexion collective. Les élèves ont découvert les huit problèmes de cette édition depuis janvier et travaillent à les résoudre. "Je ne fais pas à leur place, je les aiguille seulement en leur demandant s'ils ont pensé à tel ou tel outil", indique leur professeure. Les problèmes mélangent plusieurs notions : les systèmes monétaires, la géométrie, l'arithmétique, le calcul, les nombres complexes... Une des questions est aussi : est-ce qu'un laser peut être piégé infiniment dans un triangle équilatéral ?
La finale les 20 et 21 mai à Paris
Le jour du concours, chaque équipe devra défendre son raisonnement et sa solution au problème à l'oral face à d'autres lycéens, qui occuperont le rôle d'attaquants et d'arbitres. Chacune des équipes tournera sur les trois rôles. Le but étant de construire une solution ensemble "en confrontant les idées". Deux équipes bagnolaises se rendront à la sélection régionale à Avignon et la troisième à Toulouse. Elles seront départagées par un jury composé de chercheurs et d'anciens lauréats. Les équipes parvenant à se qualifier décrocheront leur ticket pour la finale à Paris, les 20 et 21 mai.
Ce concours constitue un bon entraînement en vu du grand oral du baccalauréat. C'est aussi un moyen de redonner le goût des mathématiques. "Il faut dérouler sa démonstration mais aussi savoir bien s'exprimer, captiver son auditoire", explique Paul, féru de mathématiques et 7 ans de théâtre derrière lui qui lui seront bien utiles. Lui et ses camarades veulent prouver que "les maths ne sont pas effrayantes mais peuvent être amusantes." Pendant un temps, cet enseignement ne faisait plus partie du tronc commun d'enseignements dispensés en classe de Première et avait été délaissé par une grande majorité d'élèves jusqu'à redevenir obligatoire...