FORMATION Les robinets de l'avenir s'ouvrent à La Grand'Combe
Porté par le campus de formations et d'initiatives (CFI) établi à La Grand'Combe depuis l'an dernier, en étroite collaboration avec les Armées, le projet consiste à proposer des formations quasi-gratuites à des jeunes du territoire âgés de 18 à 25 ans, en vue de les préparer à différents concours.
C'est à sa connaissance, en France, le "seul" projet de la sorte porté par un campus de formations avec l'aide de structures associatives et la participation du ministère des Armées. L'adjoint au maire de la Grand'Combe délégué au Développement économique, Sébastien Migliore, lequel évolue dans une commune où le taux de chômage sévit avec plus de férocité qu'ailleurs, s'est en effet donné pour mission "d'offrir des perspectives" aux jeunes du territoire.
C'est ce que le dernier nommé a présenté à la presse ce vendredi, en présence de plusieurs partenaires d'un projet qu'il qualifie de "concret", et calibré à l'échelle départementale. Conçu en étroite collaboration avec l'Armée, ce dernier repose sur la préparation, via des formations courtes (3 mois), aux concours d'accès à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, marins-pompiers, pompiers militaires et sécurité civile. "À travers ce projet, on brosse tous les sujets de discussion qu'on a aujourd'hui en société. On revient à la base avec la valorisation de la notion de collectif, de la valeur travail et la défense des valeurs de la République", se réjouit l'adjoint grand'combien, qui évoque "huit mois de travail" pour le faire émerger.
Ces formations "flash", ponctuées de trois examens blancs à l'issue desquels les faiblesses des candidats auront été mises en lumière, afin qu'elles soient corrigées au plus vite par le travail des formateurs, s'adressent à tous les jeunes gardois âgés de 18 à 25 ans. Parce qu'elles seront dispensées par des encadrants bénévoles au temps libre limité, ces formations feront l'objet d'une présélection (le 29 octobre au matin). "On fait ce premier recrutement pour avoir un certain niveau d’exigence", justifie Sébastien Migliore, cheville ouvrière du projet.
"Pour les Armées, ce projet est une aubaine"
Et ce dernier d'ajouter : "Pour un meilleur suivi des candidats, on va travailler avec un effectif réduit de cinq à six jeunes." "L'objectif principal, c’est que tous les jeunes aillent au bout de la formation et qu'ils rentrent dans les différents corps d'armées ou de pompiers", complète Brahim Aber, directeur du centre social de la commune qui a oeuvré à la conception du projet.
Le coût de la formation (10 euros par mois) se veut "symbolique", témoignant de "l'engagement" des jeunes qui seront sélectionnés. Une telle attractivité s'explique par la contribution financière au dispositif de plusieurs collectivités locales, à laquelle s'ajoute le caractère bénévole de l'action des intervenants aux profils très variés. Parmi eux, Mimoun Chent, champion d'Europe des poids mouche en boxe anglaise à la fin des années 90, par ailleurs ancien militaire, comme Jérome Chadouli, directeur de l'Association médiation et vivre ensemble (AMVE) qui agit dans les quartiers ouest de Nîmes, ainsi que Nicolas Curien, gérant d'un entreprise de coaching et développement personnel.
L'élu nîmois François Courdil, et la co-référente Renaissance (ex-LREM) dans le Gard, Valérie Rouverand, interviendront également, la dernière nommée en qualité de coach d'aisance orale. Persuadé du bienfondé de la démarche, Sébastien Migliore conclut : "Pour les Armées, ce projet est une aubaine car on va leur préparer des jeunes qui vont sans doute s'engager. Ça leur permet aussi de "vendre" leurs différents métiers. Car bien souvent on pense que faire l’armée c’est être fantassin et aller au front, or ce n’est pas que ça !"
Corentin Migoule
Les inscriptions au concours de présélection sont déjà ouvertes : par mail à l'adresse suivante (campus.cfi30@gmail.com) ou par téléphone via le centre social au 04.66.34.59.27.